Les retraites c'est l'argent que nous donnent ceux qui cotisent

Si vous partez à 62 ans et avez une espérance de vie de 87 ans cela fait 25 ans


Si vous voulez toucher 1500€ par mois il faut avoir mis de côté 25x12x1500 = 450.000 euros et espérer que ce capital reste stable pendant 25 ans!...

Si vous êtes seul et que c'est le prix de votre appartement il faudrait trouver une vente avec rente viagère.
Mais en fin de vie à l'EHPAD ce n'est plus 1500€ par mois qu'il vous faut mais bien plus que cela!

Vous pouvez avoir mis cet argent de côté tout au long de votre vie et en fonction des malheurs de la Bourse ou des guerres vous pouvez ne rien retrouver.
C'est ce qui arrivé en France en 1929 et en 1944.


C'est pourquoi les sociétés de retraite par capitalisation fonctionnent ainsi : vous leur apporter l'argent mais vous n'en hériterez jamais. Si vous mourrez trop tôt cela profitera à ceux qui mourront très tard et s'il y a des guerres qui ruinent les placements, comme il  y a beaucoup de morts il y aura moins de prétendants à la retraite.

Avec les livrets de retraite, en ce moment où la bourse n'a pas marché trop mal vous voyez qu'en ayant mis le minimum 320€ par an au bout de de 25 ans cela fait un petit capital qui au lieu d'être 8000€ serait plutôt le double 16.000€ et on vous proposera de toucher 16000/(25x12)=53€ par mois
Même si vous aviez économisé 10 fois plus vous n'auriez que 530€ par mois
Il aurait fallu mettre 30 fois plus soit 9600€ par an ou encore 800€ par mois


Chaque année les travailleurs versent des cotisations.
Les retraités se les partagent en fonction de l'effort qu'ils ont consenti quand ils travaillaient.

Mais si après une guerre beaucoup de travailleurs jeunes sont morts à la guerre, les vieux retraités n'ont plus grand chose à se partager puisqu'il y a moins d'actifs.

Dans certains pays chaque année en fonction de l'évolution des cotisations reçues les retraites montent ou descendent. Chez nous on a plutôt organisé un fonds permettant de lisser d'une année sur l'autre. Mais quand la tendance est à la baisse, quand le travail au noir dans le bâtiment se développe, quand des conducteurs Uber ou des cyclistes se font exploiter à l'acte, on peut craindre une baisse des cotisations versées donc des retraites versées.

Il y a des exceptions pour les maîtres-chanteurs : à la SNCF ils sont un actif pour deux retraités et c'est avec nos impôts qu'ils compensent leur déficit. Mais ils ont un grand pouvoir de chantage.

Donc on n'obtient que des "droits à la retraite" c'est à dire au "partage des cotisations versées chaque année".
Aucune garantie qu'au fil des ans cela évolue dans le bon sens ou le mauvais!...

Il parait évident que l'on va changer de métier au cours de sa vie et que si on ne peut plus assurer le métier il faut en prendre un autre pas forcément aussi bien payé. Mais ça n'est pas dans nos habitudes!...
On ne peut imaginer que la catégorie professionnelle que l'on a va avoir une courbe de population garantissant un nombre d'actifs par rapport aux retraités pérenne. Les agriculteurs et les artisans-commerçants l'ont bien vu. Et les avocats se croient tranquilles jusqu'à ce que l'intelligence artificielle en remplace une bonne partie.

Maintenant comment faire pour être social?
La CNAV ne l'est pas vraiment. Elle considère qu'elle ne vous donnera que 50% du montant des cotisations que vous avez versé sur les 25 meilleurs années de votre carrière, car il y a en gros deux fois trop de retraités par rapport à ce qu'elle reçoit.
Pourquoi n'est ce pas progressif comme les impôts?
Ceux qui ont cotisé complètement un niveau SMIC pourraient toucher 85% du Smic puis pour ceux qui ont cotisé jusqu'au plafond ils toucheraient 85% du Smic pour la tranche smic puis 20% d'une tranche au-dessus, puis 15% d'une tranche au dessus puis 10% d'une tranche au dessus puis 5% jusqu'au plafond du smic.
Cela assurerait une retraite correcte à un grand nombre de gens.
Ceux qui gagnent plus cotisant à des retraites complémentaires.

On voit bien qu'il manque de l'argent à trouver dans la CSG ou ailleurs.  Par exemple des taxes sur les robots (qui remplacent souvent des travailleurs)
Ce serait une taxe sur les investissements productifs : un toit, un bureau, une cantine, un vestiaire, un ascenseur, une douche ne sont pas concernés mais un ordinateur, un téléphone, une grue, une pelle mécanique
Cela devient très difficile à séparer : une camionnette? un réseau wi-fi? une photocopieuse? un logiciel?
Autrefois il y a avait une taxe sur l'investissement qui a été supprimée.