Stratégie pour deux jambons - Raymond Cousse - Lucernaire forum 1979
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Stratégie pour deux jambons - Raymond Cousse - Lucernaire forum 1979
Un très grand souvenir d'une pièce extraordinaire jouée par son auteur. A la fin de la pièce je lui avais acheté le roman.
http://profile.ak.fbcdn.net/hprofile-ak-snc4/50254_432192655491_168_n.jpg
Comment décrire cette pièce? la scène avec un carré symbolisant la soue , avec au milieu le seau avec lequel le cochon joue et une table où il nous fait son discours philosophie sur le sens de sa vie qui est de se transformer en jambons. Sa redingote est en velours rose, son tee-shirt a des petites rangées de tétine, sa coiffure est très courte et son visage grimace souvent en tête de cochon. Il parcourt la soue de long en large rapidement en shootant dans le seau de temps en temps...
Ses répliques sont étonnantes, une sorte de théâtre de l'absurde par la logique poussée à l'extrême...
Toujours ému à ce souvenir tant d'années après!...
http://www.theatrorama.com/2009/09/le-lucernaire-en-danger/
Le Lucernaire un théâtre plein de bons souvenirs
(et qui traverse tant de difficultés aujourd'hui)
Raymond Cousse, écrivain et homme de théâtre français, né le 20 avril 1942 et décédé le 22 décembre 1991.
http://profile.ak.fbcdn.net/hprofile-ak-snc4/50254_432192655491_168_n.jpg
Comment décrire cette pièce? la scène avec un carré symbolisant la soue , avec au milieu le seau avec lequel le cochon joue et une table où il nous fait son discours philosophie sur le sens de sa vie qui est de se transformer en jambons. Sa redingote est en velours rose, son tee-shirt a des petites rangées de tétine, sa coiffure est très courte et son visage grimace souvent en tête de cochon. Il parcourt la soue de long en large rapidement en shootant dans le seau de temps en temps...
Ses répliques sont étonnantes, une sorte de théâtre de l'absurde par la logique poussée à l'extrême...
Molloy a écrit:
http://www.larousse.fr/encyclopedie/media/Laroussefr_-_Article/11000381
Naguère encore, la tuerie particulière aurait contraint ma marchandise à végéter dans le cercle étouffant du porcher et de sa famille. Le développement des accords internationaux et la standardisation de la découpe ouvrent maintenant la voie à la libre circulation des carcasses. Me voici au seuil d'une prodigieuse aventure. A pied, à cheval, à l'intérieur des camions frigorifiques ou dans les boîtes de conserve, mon avenir est assuré. J'irai sous peu porter la bonne parole sur toute la planète. A croire que mes rôtis et côtelettes sentent déjà l'appel du grand large. Si je ne les retenais fermement, je crois qu'ils me fausseraient compagnie avant l'abattage. Mais je suis un cochon légaliste. Aussi longtemps que j'aurai charge de ma marchandise, pas un atome ne sera distrait du cours offficiel. Ce n'est qu'après avoir participé à l'élaboration des rillettes et du pâté communs que je pourrai m'estimer paré. Ensuite, bien sûr, c'est une autre histoire. Mais qu'importe alors ? J'aurai vécu.
http://molloy.hautetfort.com/
Toujours ému à ce souvenir tant d'années après!...
http://www.theatrorama.com/2009/09/le-lucernaire-en-danger/
Le Lucernaire un théâtre plein de bons souvenirs
(et qui traverse tant de difficultés aujourd'hui)
Raymond Cousse, écrivain et homme de théâtre français, né le 20 avril 1942 et décédé le 22 décembre 1991.
Raymond Cousse nait à Saint-Germain-en-Laye d'une famille bretonne venue trouver du travail en région parisienne.
Il fait beaucoup de sport dans sa jeunesse (athlétisme, course à pied...). Il a un amour immodéré de la musique.
Sa découverte de l'œuvre de Samuel Beckett en 1967 lui fait un choc, il décide de se lancer dans la littérature.
Il commence à écrire "Enfantillages" à l'âge de 25 ans, puis "La terrine du chef"."La terrine du chef" sera porté sur scène en 1974 par Pierre Chabert, avec Raymond Cousse dans le rôle principal. C'est le début d'une carrière de comédien, autodidacte, n'ayant jamais reçu aucune formation.
Pierre Chabert avec Samuel Beckett
photo de Robert Doisneau - http://lacrevaison.blogspot.fr/2011_12_01_archive.html
Raymond Cousse à Samuel Beckett 3-01-76 Paris :
La Terrine continue cahin-caha sa carrière. Je n’ai pas pour le moment d’autre solution que de la jouer, principalement pour des raisons économiques. Nous en sommes actuellement à 140 représentations environ. Ce n’est pas rien, d’autant que chacune d’entre elles doit être négociée au préalable. Ce qui me prend l’essentiel de mon temps. Je tiens toujours le rôle de Gros-Papa, assez correctement je crois (fausse modestie, je pense y pêtre très bon, Chabert a d’ailleurs dû vous le dire). Nous jouons principalement pour les enfants. A peu près partout, c’est un accueil enthousiaste. Une partie des enseignants traite la pièce par le mépris (puérilité, non culturel, non pédagogique, grosses ficelles, etc.)... C’est bien normal, après tout. Je préfère déplaire aux enseignants qu’aux enfants.
Samuel Beckett à Raymond Cousse, 1987 :
Je n'ai rien de nouveau à vous proposer. Je n'écris plus depuis longtemps. Sauf imprévu c'est fini. Enfin.
Beckett meurt le 22 décembre 1989, Cousse se suicide le 22 décembre 1991
Il achève "Stratégie pour deux jambons" en 1976, publié en 1978 et porté sur scène en 1979 au Lucernaire forum, toujours par Pierre Chabert. Cette pièce tournera beaucoup et sera même la pièce française la plus jouée au monde dans les années 80.En 1982 il fait paraître :
En 1983, il lit par hasard "Mes amis" d'Emmanuel Bove.
Raymond Cousse
Emmanuel Bove et sa fille Nora au jardin du Luxembourg à Paris, vers 1924.
Il s'acharnera à faire rééditer son œuvre oubliée en publiant notamment "La Vie comme une ombre" co-écrit avec Jean-Luc Bitton.Cliquez sur => Site sur Emmanuel Bove
En 1984, il crée "Enfantillages" au festival d'Avignon, avec sa propre mise en scène. Cette pièce sera traduite et jouée un peu partout dans le monde.
En 1991, il publie "La découverte de l'Afrique" au Dilletante.
Le 22 décembre de la même année, il met fin à ses jours.
Dernière édition par Ulysse92 le Mer 16 Jan 2013 - 21:50, édité 4 fois
Enfantillages de Raymond Cousse en 1985
J'ai ensuite été voir "Enfantillages" en 1985 et là je lui avais acheté le texte de ses 2 pièces dans l'avant-scène théatre et je les relis encore avec plaisir...
L'Avant-Scène Théâtre no 761, 1er janvier 1985.
L'Avant-Scène Théâtre no 761, 1er janvier 1985.
cliquez ici => Photo de Raymond Cousse par Sophie Bassouls en 1982
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D'autres livres à lire...cliquez ici => Sité dédié à Raymond Cousse
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