Le mépris (JL Godard)
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Le mépris (JL Godard)
Le mépris
Jean-Luc Godard
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Le récit d'un couple au bord de la rupture, le mépris ayant fait irruption dans leurs relations.
Ce film a plusieurs vedettes : Brigitte Bardot, la villa Malaparte, la musique de Georges Delerue
pour cette dernière il faut aller sur le post de notre ami Sorac
Cliquez ici => La musique du mépris
et aussi Michel Piccoli et même JL Godard assistant du vrai Fritz lang
WIKI:
Le Mépris est une réflexion sur le film Voyage en Italie de Rossellini. En plus de reprendre le thème du couple séparé et de l'incommunicabilité de deux mondes (le passé représenté par Lang et le présent représenté par Bardot), Godard multiplie les références à ce film dans Le Mépris. Par exemple, le film est tourné à Capri, où se passe l'histoire de Voyage en Italie. De plus, les studios vus dans Le Mépris sont ceux utilisés dans Voyage en Italie.
Le Mépris réfléchit également à son propre tournage. Godard tue à la fin de son film les deux conditions qui avaient été essentielles à sa production (Brigitte Bardot et le producteur). De la même manière, il s'agit de mettre à mort l'ancien cinéma (par la figure du producteur) et la Nouvelle Vague (par la figure de Brigitte Bardot).
La présence de Godard est d'ailleurs très marquée dans le personnage de Piccoli, par le chapeau et le cigare que portait toujours Godard. De plus, sa signature est apposée par la prédominance du bleu-blanc-rouge et la présence de l'affiche Vivre sa vie.
Michel Piccoli avec son chapeau sur la tête
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Chacun son tour dans la baignoire et BB en blonde puis en brune
un dialogue inoubliable.... "et mes fesses? Tu les aimes mes fesses"
le son n'est pas trè bon
là on voit bien la villa! Tous ces extraits la montrent dedans dehors
la scène finale
Dernière édition par Ulysse92 le Ven 14 Jan 2011 - 1:01, édité 1 fois
Re: Le mépris (JL Godard)
La villa Malaparte
La villa Malaparte est une œuvre architecturale moderne de 1937, construite dans un des plus beaux sites géographiques du monde, à flanc de falaise au bord de la Méditerranée, à l'est de Capri en Italie.
La villa a été conçue et construite en 1937 par l'architecte Adalberto Libera suite à la demande de l'écrivain Italien Curzio Malaparte. La villa Malaparte fut longuement abandonnée après la mort de Curzio Malaparte. Très endommagée par le temps et par le vandalisme, elle perdit même son somptueux poêle en céramique avant de faire l'objet d'un long et coûteux programme de restauration dans les années 1980-1990.
La villa fut laissée en héritage par l'écrivain à la République populaire de Chine. Le legs fut contesté par la famille de Malaparte. Ce fut le petit-neveu, Niccolo Rositani, qui fut l'artisan de la restauration de la villa.
De nombreux industriels italiens ont participé à la préservation de cette architecture exceptionnelle.
Re: Le mépris (JL Godard)
En bref un film excellent de Jean-Luc Godard
et WIKI nous dit:
* Contrairement à une opinion couramment répandue, ce n'est pas Jean-Luc Godard qui dit le générique en voix off au début du film.
* Le film comprend des dialogues en français, anglais, italien et allemand.
* Georges Delerue signe ici une de ses partitions les plus connues, citée ou reprise dans plusieurs autres films, notamment Casino de Martin Scorsese.
* Le Mépris est un exemple de film contenant un film.
* Histoire de la première scène :
_____o La première version du film n'a pas du tout plu aux producteurs américains... En effet, la présence de Brigitte Bardot étant un atout majeur pour la production américaine, il était dès lors incompréhensible et inacceptable que le final-cut de Godard ne comprenne pas de scènes de nu de l'actrice française... Jean-Luc Godard, furieux, revoit alors sa copie...
_____o Raoul Coutard, directeur de la photographie : « Ça a été un drame parce que Jean-Luc a été obligé de retourner un certain nombre de plans pour que les Américains finissent de payer le dernier versement et c'est Alain Levent qui les a tournés parce que moi j'étais sur un autre film à ce moment-là. Cela s'est passé complètement à la fin, c'est-à-dire qu'on avait fait l'étalonnage du film. On avait envoyé le film à Sam Levine et ensuite il a dit : Non, non, ça ne va pas, je veux voir le c.. de Bardot. »
et WIKI nous dit:
* Contrairement à une opinion couramment répandue, ce n'est pas Jean-Luc Godard qui dit le générique en voix off au début du film.
* Le film comprend des dialogues en français, anglais, italien et allemand.
* Georges Delerue signe ici une de ses partitions les plus connues, citée ou reprise dans plusieurs autres films, notamment Casino de Martin Scorsese.
* Le Mépris est un exemple de film contenant un film.
* Histoire de la première scène :
_____o La première version du film n'a pas du tout plu aux producteurs américains... En effet, la présence de Brigitte Bardot étant un atout majeur pour la production américaine, il était dès lors incompréhensible et inacceptable que le final-cut de Godard ne comprenne pas de scènes de nu de l'actrice française... Jean-Luc Godard, furieux, revoit alors sa copie...
_____o Raoul Coutard, directeur de la photographie : « Ça a été un drame parce que Jean-Luc a été obligé de retourner un certain nombre de plans pour que les Américains finissent de payer le dernier versement et c'est Alain Levent qui les a tournés parce que moi j'étais sur un autre film à ce moment-là. Cela s'est passé complètement à la fin, c'est-à-dire qu'on avait fait l'étalonnage du film. On avait envoyé le film à Sam Levine et ensuite il a dit : Non, non, ça ne va pas, je veux voir le c.. de Bardot. »
Le dernier mot du film est « Silenzio ! » (Silence !)
Re: Le mépris (JL Godard)
Mais c'est quand même du Godard donc bien intello et ça j'aime!
cliquez ici => Une analyse d'une scène du mépris
Le générique du Mépris de Jean Luc Godard
Le deuxième extrait montre cela très bien. Il s'agit du générique du Mépris, le film célèbre d'après une nouvelle de Moravia, avec Brigitte Bardot et Michel Piccoli.
Aller au cinéma, c'est souscrire à un contrat : pendant deux heures, je verrai dans Brigitte Bardot un personnage (et pas Brigitte Bardot elle-même, ses maris changeants et ses bébés phoques), et je verrai des choses qui me sont montrées (donc pas comment ça m'est montré - la mise en scène ne se voit pas, je vois un mouvement de caméra et pas une caméra qui bouge). Ce sont là des éléments du contrat que je passe en entrant dans la salle, un peu comme : ne pas parler, que les lumières soient éteintes, etc.
Le générique du Mépris est une magistrale distanciation, au sens d'une remise en jeu de ce contrat. D'abord, il est parlé : rien n'est écrit, c'est Godard qui lit le texte ("ceci est un film de JLG, avec tels et tels acteurs, tourné ici, etc.") Et les images que l'on voit, c'est précisément ce que l'on ne doit pas voir : un travelling avant, du point de vue de l'objet du travelling. Cette séquence est quelque chose comme le renversement du contrat cinématographique : je vois le mouvement de caméra, la caméra avancer vers moi spectateur. Et à la fin, un tout petit mouvement fait basculer l'objectif vers moi et me le montre plein cadre : je ne suis plus spectateur, je suis l'objet, je suis filmé. Tout le travelling est filmé en plan fixe, et Godard montre ce qui fait le film et que l'on ne voit pas : caméra, opérateur, rails du travelling, scripte qui marche à côté… Le cinéma se prend lui-même pour objet, et on peut dire en quelque sorte la phrase que selon le contrat cinématographique on ne doit pas dire pendant le film : "c'est du cinéma".
D'entrée de jeu est posée la problématique du film, qui est "Qu'est-ce que faire du cinéma, aujourd'hui ? ", problématique à laquelle sont confrontés un vieux réalisateur qui veut faire son film sur l'odyssée (Fritz Lang) et un scénariste en mal de crédits (Piccoli), réunis par un producteur américain en Italie, et ne parlant pas la même langue - toute cette confusion cosmopolite étant le signe même de la difficulté de faire du cinéma, du brouillage des langues dans lequel il doit maintenant fonctionner.
Après la vision de l'objectif plein cadre, nous enchaînons sur la scène fameuse où Bardot allongée nue sur le lit pose à Piccoli une série de questions : tu aimes mes cuisses ?, tu aimes mes fesses ? (et la plus extraordinaire "tu préfères mes seins ou la pointe de mes seins ?"). L'enchaînement n'est nullement fortuit : d'abord parce que Godard brosse en deux séquences les deux thèmes du films : où en est la possibilité de filmer ? où en sont les rapports des hommes et des femmes ? Ces deux thèmes sont fondamentalement liés, puisque pour faire son film, Piccoli va implicitement appâter le producteur (Jack Palance) avec le corps de sa femme, ou du moins, cette femme va vivre de cette manière la façon dont il la présente à ce producteur. A partir de là, de s'être sentie traitée en objet, elle va en retour mépriser son mari et finalement s'enfuir avec le producteur (pour se crasher en voiture). Or cette seconde séquence, c'est celle précisément où la femme est montrée comme l'objet du désir, ou comme se vivant telle. Et il n'est pas indifférent qu'elle soit d'abord filmée dans une glace - ici aussi, comme dans le générique, besoin d'une ouverture sur un regard extérieur, d'un regard ou d'un reflet ; ici aussi, distanciation avec la scène du désir (puisqu'on la voit réfléchie) de même que la première scène était distanciation envers le contrat du cinéma. Enfin, formellement, au travelling-objet filmé en plan fixe répond ici un léger travelling qui serre de plus en plus le couple… Certes, on sait que cette scène où Bardot est nue a été commandée à Godard par le producteur Dino de Laurentis… Mais la manière dont il la traite l'intègre pleinement dans son propos, une réflexion critique du cinéma sur lui-même, sa place dans le monde et son rapport au désir.
Ainsi, comme dans la séquence de Pierrot le fou où la mise en scène de la soirée nous désignait l'authentique sous les espèces doubles du vrai metteur en scène et de la femme aimable, Godard noue en cette double séquence les deux enjeux de sa quête critique de l'authenticité - amour et cinéma.
C'est d'ailleurs là le sens de la citation qui termine le générique, phrase soi-disant (en fait non) de Bazin, le cinéma est l'image d'un monde qui répond à notre désir. Clairement, et malgré la catastrophe finale, il s'agit de cela dans Le mépris comme dans Pierrot le fou : casser le semblant, déconstruire les images, reconstruire de l'authentique. Cet objet du désir, c'est aussi, alors, l'accord, l'harmonie. D'où la référence à ce monde apollinien des dieux grecs que veut filmer Fritz Lang.
Mais aussi, et si on accorde que tout désir désire - qu'elle soit possible ou non - une harmonie : il y a là plus profondément l'espoir d'un accord entre montrer et dire, entre la parole et les images. L'harmonie, c'est un monde où paroles et images s'accorderaient. Or cela passe par le démontage du faux accord entre paroles et images, de la mise en jeu de leur désaccord, autrement dit du mensonge. D'où le travail sur les langues dans Le Mépris, que l'on retrouve dans la scène de Pierrot le fou avec Samuel Fuller puisque celui-ci est traduit de l'anglais… La parole est d'emblée pleine d'intermédiaires, brisée en langues différentes. L'enjeu sera de passer par cet éparpillement pénible pour défaire une fausse unité de la langue, une fausse parole pleine, ou encore ce qu'on appelle l'idéologie. A ce prix, peut-être pourra-t-on conquérir une parole vraie, c'est-à-dire en harmonie avec les images. C'est pourquoi Godard travaillera de plus en plus dans cet écart entre parole et image, le son ne recouvrant pas forcément l'image (comme dans One plus one, où ceci est poussé à bout, ou encore la scène de la prostitution dans Vivre sa vie, où Anna Karina vendant ses charmes dans son hôtel est montrée sans parole, avec en fond sonore le texte du code civil concernant la prostitution) - parce que dans un monde où l'harmonie des mots et de l'image est brisée et travestie par de faux accords (idéologies), il s'agit avant tout d'explorer un tel écart. Exploration qui mènera d'ailleurs Godard vers ses films les plus récents (par exemple Nouvelle vague).
Re: Le mépris (JL Godard)
Godard avait du mal à conserver des lieux communs c'est pourquoi il voulait que Bardot change de coiffure
Bardot avait sur la tête la choucroute qui était à la mode à cette époque.
Godard la supplie de changer de coiffure. Elle refuse!
Alors il lui dit si j'arrive à marcher sur les mains pendant 1 minute acceptes-tu?
Comme elle savait pas que c'était le violon d'Ingres de Godard elle soutient le pari... et le perd!
En plus Bardot est brune par moment
Re: Le mépris (JL Godard)
La musique de Delerue est inoubliable... et le texte de BB aussi
Savez-vous que dans ce film Fritz Lang vient tourner un film à la villa Malaparte et ce film s'appelle Ulysse!
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