Maria Schneider
Page 1 sur 1
Maria Schneider
un poil de nostalgie à l'annonce de la mort de cette actrice qui a mon âge...
fille non reconnue de Daniel Gélin,
il semblerait qu'elle a eu du mal à faire carrière après le scandale du film qui l'a fait découvrir:
Le dernier tango à Paris – 1972 Avec Marlon Brando et Maria Schneider De Bernardo Bertolucci
Bien entendu les hommes hypocrites lui ont reproché la scène qu'elle a tournée...
Du coup elle s'est plutôt tournée vers les femmes.
une critique intelligente du film :
Dernier Tango à Paris véhicule depuis plus de trente ans une image sulfureuse, liée aux démélés juridiques du film et à certaines scènes figurant aujourd'hui encore parmi les plus audacieuses de l'histoire du cinéma.
Pourtant, le film de Bernardo Bertolucci doit avant tout être considéré comme une très grande oeuvre sur la douleur et sur l'impossible renaissance.
Paul vient d'apprendre le suicide de sa femme. Il baise alors avec une inconnue dans un grand appartement vide, et essaye de comprendre ce geste désespéré.
Dernier Tango à Paris explore l'impossibilité du deuil. De fait, c'est un pamphlet foudroyant. A écouter ses personnages, il n'y a pas de salut possible. Brando insulte la famille en sodomisant sa maitresse, singe le mariage, provoque Dieu.
L'oeuvre de Bernardo Bertolucci est une certaine idée de la virulence au cinéma.
C'est surtout une incroyable communion de talents. Le réalisateur met en scène avec un instinct formidable, usant de long travellings pour accompagner ces solitudes.
Il convie à ses côtés Vittorio Storaro, directeur de la photographie virtuose, et ne cache jamais la référence principale du métrage, à savoir l'oeuvre picturale de Francis Bacon.
Le film transpire l'oeuvre de Bacon : ses tons chauds, sa violence contenue.
Et quel comédien pouvait être meilleur vecteur de cette violence que Marlon Brando ?
Celui ci livre là sa performance la plus intriguante. Il traîne sa carcasse de bête blessée et plonge corps et âme dans ce personnage qui pourrait être une somme de ceux qu'il a interprété jusque là, de Stanley Kowalski au cow-boy masochiste de la Vengeance aux deux visages.
Bertolucci n'a jamais caché le fait que le comédien ait improvisé une grande partie de ses monologues.
En effet, Brando savait, au moment du tournage, que ses jours à l'écran étaient comptés.
L'envie l'avait quitté depuis longtemps.
Trois décennies avant sa mort, il livre déjà son testament cinématographique. Il offre un visage de l'homme aux admirateurs du comédien.
Un visage qu'il dévoile comme libéré, face caméra, sur ce balcon, dans les dernières images du film.
On parle surtout de Brando... les injustices continuent.
Avec Miou-Miou et Niels Arestrup dans la Dérobade (1979)
décorée par le ministre de la Culture
Maria Schneider est née le 27 Mars 1952 à Paris. Elle fait ses débuts au théâtre alors qu'elle n'a encore que 15 ans, sans jamais avoir suivi de cours auparavant. Deux ans plus tard, elle décroche son premier rôle sur grand écran dans "L'Arbre de Noël" de Terence Young. Rapidement, Maria Schneider multiplie les rôles dans des productions françaises, mais aussi allemandes ou italiennes. C'est donc tout naturellement qu'elle décide de passer un casting pour un projet de Bernardo Bertolucci. Sélectionnée par le metteur en scène lui-même parmi une centaine de candidates, l'actrice partage l'affiche avec Marlon Brando dans le film qui lui apporte la consécration : "Le Dernier Tango à Paris". Elle aura d'autres prestigieux partenaires comme Jack Nicholson dans "Profession: reporter" de Michelangelo Antonioni, David Bowie dans "Just a gigolo" ou Gérard Depardieu dans "Violanta". Elle est nommée pour le César du Meilleur second rôle féminin en 1980 pour son rôle dans "La Dérobade".
fille non reconnue de Daniel Gélin,
il semblerait qu'elle a eu du mal à faire carrière après le scandale du film qui l'a fait découvrir:
Le dernier tango à Paris – 1972 Avec Marlon Brando et Maria Schneider De Bernardo Bertolucci
Bien entendu les hommes hypocrites lui ont reproché la scène qu'elle a tournée...
Du coup elle s'est plutôt tournée vers les femmes.
une critique intelligente du film :
Dernier Tango à Paris véhicule depuis plus de trente ans une image sulfureuse, liée aux démélés juridiques du film et à certaines scènes figurant aujourd'hui encore parmi les plus audacieuses de l'histoire du cinéma.
Pourtant, le film de Bernardo Bertolucci doit avant tout être considéré comme une très grande oeuvre sur la douleur et sur l'impossible renaissance.
Paul vient d'apprendre le suicide de sa femme. Il baise alors avec une inconnue dans un grand appartement vide, et essaye de comprendre ce geste désespéré.
Dernier Tango à Paris explore l'impossibilité du deuil. De fait, c'est un pamphlet foudroyant. A écouter ses personnages, il n'y a pas de salut possible. Brando insulte la famille en sodomisant sa maitresse, singe le mariage, provoque Dieu.
L'oeuvre de Bernardo Bertolucci est une certaine idée de la virulence au cinéma.
C'est surtout une incroyable communion de talents. Le réalisateur met en scène avec un instinct formidable, usant de long travellings pour accompagner ces solitudes.
Il convie à ses côtés Vittorio Storaro, directeur de la photographie virtuose, et ne cache jamais la référence principale du métrage, à savoir l'oeuvre picturale de Francis Bacon.
Le film transpire l'oeuvre de Bacon : ses tons chauds, sa violence contenue.
Et quel comédien pouvait être meilleur vecteur de cette violence que Marlon Brando ?
Celui ci livre là sa performance la plus intriguante. Il traîne sa carcasse de bête blessée et plonge corps et âme dans ce personnage qui pourrait être une somme de ceux qu'il a interprété jusque là, de Stanley Kowalski au cow-boy masochiste de la Vengeance aux deux visages.
Bertolucci n'a jamais caché le fait que le comédien ait improvisé une grande partie de ses monologues.
En effet, Brando savait, au moment du tournage, que ses jours à l'écran étaient comptés.
L'envie l'avait quitté depuis longtemps.
Trois décennies avant sa mort, il livre déjà son testament cinématographique. Il offre un visage de l'homme aux admirateurs du comédien.
Un visage qu'il dévoile comme libéré, face caméra, sur ce balcon, dans les dernières images du film.
On parle surtout de Brando... les injustices continuent.
Avec Miou-Miou et Niels Arestrup dans la Dérobade (1979)
décorée par le ministre de la Culture
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum