Picassiette à Chartres

Sur les hauts de Chartres, dans un quartier du nom de Saint-Chéron, se trouve une étrange maison entièrement recouverte de vaisselle cassée. Il fallut 25 ans et plus de 15 tonnes de débris d'assiettes, de faïence et de verre glanés un peu partout pour que Raymond Isidore accomplisse l'œuvre de sa vie. Cour, toit, murs, plafond mais aussi meubles et objets, la mosaïque envahit tous les recoins de la demeure!...

Maison Picassiette, 22 rue du Repos, 28000 Chartres (Eure-et-Loire)


Raymond Isidore dit Picassiette est né à Chartres en 1900.
Homme simple, de condition très modeste, vivant presque en marge de la société  , personnage hors du commun, de part son vécu, et son talent , il serait né aveugle mais aurait recouvré la vue lors d'une visite à la cathédrale de Chartres   lorsqu'il était enfant :
"C'est dans la cathédrale que j'ai vu pour la première fois de ma vie. Il faisait sombre, d'abord je n'ai pas vu grand chose, et puis les vitraux"

Il construisit, en 1930, un simple pavillon et consacra ensuite vingt-cinq années à le transfigurer en un véritable joyau qu'il enrichit, encore et encore, de cours et de jardins qu'il décora inlassablement. Labeur de 29 000 heures pour lequel il manipula 4 millions de débris de vaisselle, soit 15 tonnes...


la cour du tombeau

La maison Picassiette a été classée monument historique en 1982.

En 1913 ce religieux enfui de France aurait reçu la vision de reconstruire la grotte de Lourdes sur la colline



Démolie 2 fois et construite 3 fois il est enfin satisfait de ses proportions minuscules.

Thématique intéressante !