L'abbaye de Clairmont (ou Clermont) près de Laval
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L'abbaye de Clairmont (ou Clermont) près de Laval
Ce lundi 5 mars j'ai été visiter l'abbaye de Clairmont au Genest-Saint-Isle, proche de Laval, en Mayenne, les giboulées avaient cessé et le soleil réchauffait l'air à 8° .
Arrivé devant cette croix
en suivant cette belle allée
Nous avons été accueilli et on a pu nous raconter l'histoire de cette abbaye
L'histoire de l'abbaye :
Commandée par la seigneurie de Laval directement à St Bernard au XIIème ils sont venus installer l'abbaye peut-être à l'origine en haut de la colline (d'où Clair Mont) mais ensuite ils ont plutôt asséché les marais.
Située à 4 km du bourg d'Olivet, l'abbaye cistercienne de Clairmont (Clarus Mons) a été fondée en 1152 par saint Bernard. C'est la 63e des 68 abbayes qu'il a installées. Jusqu'au XVIIe siècle, elle sert de sépulture aux seigneurs de Laval. En 1794, les quatre derniers moines sont chassés, et le 31 mai, l'abbaye est vendue comme bien national. Au XIXe siècle, rachetée par une famille lavalloise : elle devient exploitation agricole. Ses ornements et ses boiseries sont vendus à travers le monde. Le bâtiment des frères convers est toujours tel qu'il fût construit au XIIe siècle. De ce fait, c'est un des plus intéressants de France et un des plus importants avec ses 60 mètres de long. Les plafonds plats d'origine du rez-de-chaussée ont été remplacés au XIVe siècle par des voûtes d'arêtes. Le dortoir conserve une partie de la charpente de la même époque.
vue depuis un cerf volant
http://guilminou.blogspot.com/2011/12/abbaye-de-clairmont.html?z
En 1794 le monastère fut vendu comme bien national et devint un domaine agricole. Mal adapté à cette nouvelle destination, il en souffrit. Puis, abandonné en 1936, le lieu redevint désert et sauvage…
l'abbaye en 1936
Mais en 1936 il a fallu que Mlle Suzanne Denis circulant sur la ligne Paris-Brest qui passe à côté, voit ce chef d'oeuvre en péril.
http://roland.arzul.pagesperso-orange.fr/etat/rapides/paris_brest.htm
L´impression est telle qu´avec une amie, Mlle Hélène Blanchot, elle conçoit le projet fou de le sauver.
À l´époque, elles en ignorent tout : le nom, l´ordre qui l´a occupé, le propriétaire… Les renseignements essentiels recueillis, elles font une demande d´achat. Le premier accueil est favorable, mais bientôt les pourparlers sont brusquement interrompus.
Sans perdre courage, elles louent une maison dans le village voisin et renouvellent plusieurs fois leur demande d´achat. Vainement. En 1953, le propriétaire de la maison qu´elles occupent la leur reprend. Elles tentent alors une démarche désespérée, qui aboutit enfin, après neuf mois de pourparlers !
Entre-temps, de 1936 à 1954, les bâtiments monastiques se sont considérablement dégradés ; l´église a perdu son clocher ; ce n´est partout que ruines, ronces, lierre…
Elles se lancent dans l´aventure, constituent une société civile, l´achat est conclu en 1954 dans des conditions très onéreuses.
Les Monuments Historiques reclassent en 1957 les deux bâtiments du XIIème siècle : l´église et le bâtiment des frères convers.
L´œuvre de restauration commence, avec des jeunes bénévoles.
Elles participent à une émission de Chefs-d'œuvre en péril et font appel à l'aide de jeunes bénévoles pour dégager les salles et guider les visiteurs.
Elles sont désormais mortes et y sont enterrées: Mlle Denis (1900-1979) et Mlle Blanchot (1911-2006) . Le notaire leur cherche encore des descendants. Personne ne peut donc s'occuper réellement de ce monument tant que la succession n'est pas réglée... sauf les bénévoles!
L'église
Les Monuments Historiques ont revu le gros œuvre et remis en état la charpente (fin du XVIème) et les toitures. Le clocher, écroulé en 1945, a été remplacé par un clocheton.
Après le nettoyage des murs extérieurs, des déblais considérables ont été retirés pour dégager le monument. Fenêtres, arcades et chapelles murées ont été débouchées. Les chapelles, le chœur et les transepts sont désormais carrelés. Tous les autels ont été rétablis.
Les vitraux du chœur, du pignon nord du transept et des chapelles latérales sont posés
Les fenêtres ont été garnies dès 1960 de vitraux cisterciens, exécutés par un bénévole maître verrier
Le batiment des pères - Accueil :
Ce bâtiment, transformé vers 1650 sur un gros œuvre du XIIème siècle, était dans un état de délabrement inquiétant. Non classé, il a été restauré entièrement aux seuls frais des demoiselles pour redevenir habitable.
Le batiment des frères convers :
Le bâtiment des convers comprend un rez-de-chaussée avec cellier et réfectoire et, à l’étage, un dortoir sous charpente.
On voit une trace de pressoir.
à l'extérieur des contreforts d'un côté
comme de l'autre
Promenade autour des batiments
la porte si simple...
La 2CV rouillée (celle des demoiselles???)
La porterie (batiment classé en 1987)
vue de l'intérieur de l'abbaye,
Dans la grande porte il y a une petite porte à gauche...
la porte étroite donne sur une petite porte...
qui n'est toujours pas dégagée...
ce qu'on voit bien de l'autre côté
des murs à dégager où il y a cependant de belles fenêtres
De l'autre côté il y a d'autres maisons,
un étang qui affleure à gauche
cet étang est immense et retenu en fait par une digue-barrage
sur ce plan de 1911 on voit l'importance de l'étang et du barrage
Cliquez ici => L'abbaye sur le site de Laval
Cliquez ici => Site des amis de l'abbaye
Récemment Ouest-France raconte que les restaurateurs ont trouvé des grands murins et les ont laissés hiberner : ils reviendront plus tard!
Un grand projet de rénovation avait été décidé en faveur de la restauration de l'abbaye, il y a une vingtaine d'années. « La Région et le conseil général avaient prévu une enveloppe de 25 millions de francs (3 811 220 €), rappelle Claude Le Feuvre. Mais, comme les propriétaires se sont opposées à ce projet au dernier moment, l'argent a servi à restaurer les Calvairiennes, à Mayenne, et les Ursulines, à Château-Gontier. »
Arrivé devant cette croix
en suivant cette belle allée
Nous avons été accueilli et on a pu nous raconter l'histoire de cette abbaye
L'histoire de l'abbaye :
Commandée par la seigneurie de Laval directement à St Bernard au XIIème ils sont venus installer l'abbaye peut-être à l'origine en haut de la colline (d'où Clair Mont) mais ensuite ils ont plutôt asséché les marais.
Située à 4 km du bourg d'Olivet, l'abbaye cistercienne de Clairmont (Clarus Mons) a été fondée en 1152 par saint Bernard. C'est la 63e des 68 abbayes qu'il a installées. Jusqu'au XVIIe siècle, elle sert de sépulture aux seigneurs de Laval. En 1794, les quatre derniers moines sont chassés, et le 31 mai, l'abbaye est vendue comme bien national. Au XIXe siècle, rachetée par une famille lavalloise : elle devient exploitation agricole. Ses ornements et ses boiseries sont vendus à travers le monde. Le bâtiment des frères convers est toujours tel qu'il fût construit au XIIe siècle. De ce fait, c'est un des plus intéressants de France et un des plus importants avec ses 60 mètres de long. Les plafonds plats d'origine du rez-de-chaussée ont été remplacés au XIVe siècle par des voûtes d'arêtes. Le dortoir conserve une partie de la charpente de la même époque.
vue depuis un cerf volant
http://guilminou.blogspot.com/2011/12/abbaye-de-clairmont.html?z
En 1794 le monastère fut vendu comme bien national et devint un domaine agricole. Mal adapté à cette nouvelle destination, il en souffrit. Puis, abandonné en 1936, le lieu redevint désert et sauvage…
l'abbaye en 1936
Mais en 1936 il a fallu que Mlle Suzanne Denis circulant sur la ligne Paris-Brest qui passe à côté, voit ce chef d'oeuvre en péril.
http://roland.arzul.pagesperso-orange.fr/etat/rapides/paris_brest.htm
L´impression est telle qu´avec une amie, Mlle Hélène Blanchot, elle conçoit le projet fou de le sauver.
À l´époque, elles en ignorent tout : le nom, l´ordre qui l´a occupé, le propriétaire… Les renseignements essentiels recueillis, elles font une demande d´achat. Le premier accueil est favorable, mais bientôt les pourparlers sont brusquement interrompus.
Sans perdre courage, elles louent une maison dans le village voisin et renouvellent plusieurs fois leur demande d´achat. Vainement. En 1953, le propriétaire de la maison qu´elles occupent la leur reprend. Elles tentent alors une démarche désespérée, qui aboutit enfin, après neuf mois de pourparlers !
Entre-temps, de 1936 à 1954, les bâtiments monastiques se sont considérablement dégradés ; l´église a perdu son clocher ; ce n´est partout que ruines, ronces, lierre…
Les Monuments Historiques reclassent en 1957 les deux bâtiments du XIIème siècle : l´église et le bâtiment des frères convers.
Elles participent à une émission de Chefs-d'œuvre en péril et font appel à l'aide de jeunes bénévoles pour dégager les salles et guider les visiteurs.
Elles sont désormais mortes et y sont enterrées: Mlle Denis (1900-1979) et Mlle Blanchot (1911-2006) . Le notaire leur cherche encore des descendants. Personne ne peut donc s'occuper réellement de ce monument tant que la succession n'est pas réglée... sauf les bénévoles!
L'église
Les Monuments Historiques ont revu le gros œuvre et remis en état la charpente (fin du XVIème) et les toitures. Le clocher, écroulé en 1945, a été remplacé par un clocheton.
Après le nettoyage des murs extérieurs, des déblais considérables ont été retirés pour dégager le monument. Fenêtres, arcades et chapelles murées ont été débouchées. Les chapelles, le chœur et les transepts sont désormais carrelés. Tous les autels ont été rétablis.
Les vitraux du chœur, du pignon nord du transept et des chapelles latérales sont posés
Les fenêtres ont été garnies dès 1960 de vitraux cisterciens, exécutés par un bénévole maître verrier
Le batiment des pères - Accueil :
Ce bâtiment, transformé vers 1650 sur un gros œuvre du XIIème siècle, était dans un état de délabrement inquiétant. Non classé, il a été restauré entièrement aux seuls frais des demoiselles pour redevenir habitable.
Le batiment des frères convers :
Le bâtiment des convers comprend un rez-de-chaussée avec cellier et réfectoire et, à l’étage, un dortoir sous charpente.
On voit une trace de pressoir.
à l'extérieur des contreforts d'un côté
comme de l'autre
Promenade autour des batiments
la porte si simple...
La 2CV rouillée (celle des demoiselles???)
La porterie (batiment classé en 1987)
vue de l'intérieur de l'abbaye,
Dans la grande porte il y a une petite porte à gauche...
la porte étroite donne sur une petite porte...
qui n'est toujours pas dégagée...
ce qu'on voit bien de l'autre côté
des murs à dégager où il y a cependant de belles fenêtres
De l'autre côté il y a d'autres maisons,
un étang qui affleure à gauche
cet étang est immense et retenu en fait par une digue-barrage
sur ce plan de 1911 on voit l'importance de l'étang et du barrage
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Récemment Ouest-France raconte que les restaurateurs ont trouvé des grands murins et les ont laissés hiberner : ils reviendront plus tard!
Le courrier de la Mayenne a écrit:Abbaye de Clairmont : Mlle Blanchot n'est plus
« Les deux demoiselles étaient des dames au grand cœur qui ont voué leur vie à une œuvre gigantesque» a dit l'abbé Véron mardi, lors de la messe de sépulture d'Hélène Blanchot. A 96 ans, cela faisait 70 ans que Mademoiselle Blanchot s'était consacrée à la sauvegarde de cette merveilleuse abbaye cistercienne qui, sans son courage, aurait terminé en carrière de pierres ainsi que cela avait commencé en 1954, lorsqu'avec Suzanne Denis, elles eurent enfin l'autorisation de racheter l'abbaye qui n'avait plus ni toit, ni vitraux et où les arbres poussaient au milieu du bâtiment des convers, aujourd'hui magnifiquement restauré. «Elle avait trouvé en Jésus-Christ le sens profond de sa vie et elle vécut à Clairmont imprégnée de l'âme cistercienne, ayant épousé dame pauvreté ainsi que disait saint François d'Assises» poursuivit le curé de la paroisse, appellée aujourd'hui Saint Bernard de Clermont. Hélène Blanchot a en effet consacré toute sa fortune, son énergie et sa force à sauver cette abbaye «qui n'appartient qu'à Dieu» comme elle disait souvent, en vivant sans chauffage ni commodités jusqu'à ses derniers jours. « Sachant dire non et plus que non » comme disait le maire, elle avait réussi à déjouer les tentatives de rachat de l'abbaye par le conseil général, souhaitant que l'abbaye conserve sa vocation religieuse. A la plus grande église de la Mayenne, elle a redonné non seulement un toit mais également de somptueux vitraux. Au lendemain de l'incendie de la salle capitulaire en 2003, elle disait «pourquoi se décourager? Il faut faire confiance. Il suffit de prier» et la semaine suivante elle faisait installer le grand vitrail de la façade ouest, une œuvre de 5,60 mètres de haut qu'elle avait commandé à Michel Soutra, comme les 7 autres qui ornent l'abbaye. De reconnaissance, elle n'en n'eut jamais, devant à son ferme caractère plus d'inimitié que d'admiration. Elle n'en avait cure, elle qui recevait tous les abandonnés de la terre, ce qui avait également le don de contrarier son entourage. «En tout, elle s'en remettait à la divine providence» termina le prêtre. Ses derniers jours ont été très contrariés par une mauvaise nouvelle concernant l'avenir de l'abbaye qu'elle souhaitait confier à la fondation des monastères de France. L'on verra ce qu'il en adviendra. http://www.lecourrierdelamayenne.fr/ipad/Abbaye-de-Clairmont--Mlle-Blanchot-n39est-plus,5883.media?a=2452
Librairie Devaux - Moulins a écrit:
12,00 EUR
Référence : 21942
DENIS (Suzanne)
Je visite l'abbaye de Clairmont.
S.l., Atelier du Pressoir, (circa 1970). plaquette in-12 carré, 8 ff.n.ch. Brochée, couverture de papier cuve artisanal.
Charmante petite plaquette auto-éditée. Texte dactylographié, agrémenté de 6 petits lavis d'Hélène Blanchot, en grisaille, montés sur le texte ; un plan de situation et un plan aux stylo et feutre. - Très frais.
Un grand projet de rénovation avait été décidé en faveur de la restauration de l'abbaye, il y a une vingtaine d'années. « La Région et le conseil général avaient prévu une enveloppe de 25 millions de francs (3 811 220 €), rappelle Claude Le Feuvre. Mais, comme les propriétaires se sont opposées à ce projet au dernier moment, l'argent a servi à restaurer les Calvairiennes, à Mayenne, et les Ursulines, à Château-Gontier. »
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