Wilhelm Uhde le découvreur (1874-1947)
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Wilhelm Uhde le découvreur (1874-1947)
https://en.wikipedia.org/wiki/Wilhelm_Uhde
http://fr.phaidon.com/agenda/art/articles/2015/march/17/the-amazing-life-story-of-wilhelm-uhde/
Wilhelm Uhde en 1910
Wilhelm Uhde, né le 28 octobre 1874 à Friedeberg (alors en Prusse-Orientale ; actuellement : Strzelce Krajeńskie, Pologne) et mort en 1947 à Paris, est un collectionneur, galeriste et critique d'art allemand. Il a travaillé surtout à Paris et joué un rôle important dans l'histoire de la peinture française du début du XXe siècle.
S'il a commencé par étudier le droit à Dresde, il est vite passé à l'histoire de l'art en partant étudier à Munich.
Sa santé étant fragile son médecin lui conseille l'Italie et il part à Florence. Là il se consacre à l’histoire de l’art, il y écrit ses premiers romans et essais esthétiques. Il tente de concilier en lui l’unité de « la verticale gréco-allemande de la mélancolie et l'horizontale romane de la satisfaction ».
En 1904, il vient s'installer à Paris.
A Paris il est hébergé par un compatriote Erich Klossowski (1875 - 1949), historien de l'art et artiste-peintre (dont la descendance sera connue : Pierre et Balthus, dont la femme sera la maitresse de Rainer Maria Rilke et qui invitera souvent Gide chez lui).
http://www.akpool.fr/cartes-postales/257872-carte-postale-paris-cpa-75-les-bouquinistes-quai-de-la-tournelle
Il y habite 21 quai de la Tournelle à deux pas de la Tour D'Argent.
Une bonne place pour les inondations de 1910...
Sa bourse s’épuisant, il s’aperçut qu’il pouvait vivre, modestement, en achetant et revendant des œuvres d’art. C’est ainsi qu’il découvrit un tableau de Picasso qu’il présenta à Kahnweiler
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2007/05/15/le-pere-soulier-marchand-de-couleurs-marchand-de-tableaux-et.html
(ce doit être le magasin de droite...)
Rue des Martyrs, face au cirque Médrano, à l'angle de la rue Alfred Stevens se tient la boutique du père Soulié, ancien lutteur de foire, ivrogne invétéré, saoûl du matin au soir: il engloutissait plus de cinquante apéritifs et absinthes dans sa journée ! Au milieu d'objets hétéroclites, des sommiers, bois de lit, il accumulait des toiles sans valeur que les peintres achetaient pour les gratter et repeindre par dessus, ce que faisait très souvent le peintre catalan Picasso. Le père Soulié empêchait souvent de mourir de faim les artistes de Montmartre en leur achetant à bas prix des dessins, des aquarelles, et des toiles que les peintres ne pouvaient pas écouler. C'était le cas de Picasso ! Le marchand gardait à l'intérieur ses bois de lits et ses objets de brocante, et sortait par tous les temps sur le trottoir les toiles qui subissaient le "marquage de territoire par des chiens, des chats" et qui n'étaient pas non plus à l'abri des voleurs.
C'est là que Wilhelm Uhde déniche une toile de Picasso de la période bleue et l'achète pour 10 francs. Il le montrera à Kahnweiler.
D'après Dina Vierny c'est celle-ci :
http://femelletemple.wordpress.com/category/vestales-et-artisans-du-sexe/pablo-picasso/
Picasso - 1901 - La chambre bleue
The Phillips Collection à Washington DC
A son tour dans ce capharnaüm Picasso fouilla et découvrit un jour, en 1908 une toile qui représentait un immense portrait de femme. Il n'en voyait que la tête qui dépassait, le portrait lui plut infiniment (le "douanier" Rousseau à qui il le montra lui expliqua que c'était le portrait d'une institutrice polonaise). Il en offrit 5 francs. Le père Soulié lui indiqua qu'il s'agissait d'un peintre nommé Rousseau, -"mais la toile est bonne , vous pourrez la gratter et peindre par dessus !".
Picasso venait de découvrir le tableau qu'il a toujours gardé auprès de lui.
- Spoiler:
Non non ce n'est pas cette dame-là!!!! J'ai fait une grosse confusion! Pour celui-ci Rousseau avait été bien payé et a bien fini ce tableau.
Et ce tableau est à Orsay
http://notrebvc.blogspot.fr/2016/04/le-douanier-rousseau-26-mars-2016.html
Il s'agit en fait de ce portrait-là qui se trouve au Musée Picasso :
Le douanier Rousseau - Portrait de femme - 1895 - Musée Picasso, Paris
https://de.wikipedia.org/wiki/Henri_Rousseau
On présente Picasso à Uhde au Lapin Agile
Uhde achète aussi cinq peintures fauves de Braque au Salon d'Automne : il raconte qu'il a eu le coup de foudre lorsqu'il vit la première fois ses paysages rougeoyants!En les achetant il dit être devenu son premier collectionneur à Paris (Je dois donc comprendre que le Cercle de l'art moderne du Havre -- qui n'est pas Paris -- en avait acheté avant) Mais Braque abandonnera ce style quand il verra la rétrospective Cézanne au Salon d'Automne 1907
https://ecritscrisdotcom.wordpress.com/2012/09/28/wyslava-szymbroska-coup-de-foudre/braque-landscape-at-la-ciotat-1907/
Braque - 1906 - Paysage de La Ciotat
Cela aurait pu être celle que j'ai mise pour illustrer...
Uhde achète une œuvre de Daumier qu'il revendra plus tard à Sternheim
http://raf.dessins.free.fr/2bgal/img.php?id_img=8286
Daumier - Don Quichotte et la mule morte - vers 1868 (Munich, Nueue Pinakotech) -toile h=0,46(???) l 0,32
d'après Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6457229w/f68.image.r=Uhde,%20Wilhelm?rk=278971;2
Uhde ouvre enfin une galerie 73 Notre-Dame des Champs à Montparnasse.En fréquentant Picasso qui habite au Bateau-Lavoir à Montmartre il croise forcément la route du douanier Rousseau en 1907 et découvre cette peinture qu'il qualifiera de "primitif moderne".
https://es.wikipedia.org/wiki/Bateau-Lavoir
Maison surnommée le Bateau-Lavoir par Max Jacob
Dans "de Bismarck à Picasso" Uhde raconte que c'est la mère de Sonia Terk qui l'a emmené chez Rousseau alors qu'il était en train de peindre "la charmeuse de serpents.
http://www.revendeurs.rmngp.fr/fr/catalogue/produit/3618-la-charmeuse-de-serpents.html?r=L2ZyL2NhdGFsb2d1ZS9yZWNoZXJjaGUvMT9jbz1hcnQtbmFpZg%3D%3D
Rousseau - 1907 - La charmeuse de serpents
Au fil de ses visites il a pu suivre l'achèvement de ce tableau. A la façon dont il lui demandait s'il fallait mettre un ton plus foncé ou plus clair Uhde reconnut que le mythe de sa "naïveté artistique" n'était justifié en rien. Il ajoute que dans la petite chambre de cet homme singulier, qui était un enfant autant qu'un grand artiste, il vécut des heures heureuses.
http://www.bridgemanimages.com/de/blog/bridgeman/post/966/british-artists-in-their-studios
Rousseau dans son atelier de la rue Perret en 1907
Uhde participera au fameux banquet organisé par Picasso dans son atelier en l'honneur du Douanier en novembre 1908.
http://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/3501272:BlogPost:1072497
Willy
Avec d'autres intellectuels et artistes allemands il fréquente le Café du Dôme, boulevard Montparnasse, où il rencontre Robert Delaunay, Henri Rousseau et Sonia Terk et il se fait appeler Willy :
_
http://www.artvalue.com/auctionresult--touchagues-louis-1893-1974-fra-cafe-du-dome-paris-2446421.htm
Café du Dôme aujourd'hui & Louis Touchagues - café du dôme - 1928
Robert Delaunay le peint en 1907
Le mariage factice
En 1908 il épouse à Londres Sarah Stern, nommée Sonia Terk suite à son adoption par un oncle, (future Sonia Delaunay), sans doute un mariage d'accointance, pour que les parents de celle-ci ne la fasse pas rentrer en Russie et de son côté pour cacher son homosexualité (car le valet d'Uhde est aussi son amant).
Moins d'un an après, elle le quitte pour Robert Delaunay qu'elle épouse en 1910 après leur divorce en novembre.
Organisateur d'expositions
Uhde en 1908, a organisé de grandes expositions des impressionnistes à Bâle et à Zurich.
L'année suivante, il a organisé plusieurs expositions du Berlin d'aujourd'hui et de New York.
Première exposition dans sa galerie
Du 21 décembre 1908 au 15 janvier 1909 Uhde a organisé dans sa petite galerie de Notre-Dame-des-Champs une exposition d'œuvres de Braque, cinq paysages et natures mortes, André Derain, Raoul Dufy, Auguste Herbin, Jean Metzinger, Sonia Terk et Picasso (avec trois œuvres non cubistes : Intérieur, Le Pitre et Nature morte).
http://www.kubisme.info/kb111.html à traduire du hollandais avec Google traduction
https://en.wikipedia.org/wiki/Fauvism
André Derain - 1906 - Charing Cross Bridge
http://repstyleart.com/ourpleasure/en/auguste-herbin/
Auguste Herbin - 1907 - Les quais du port de Bastia
http://his.nicolas.free.fr/Monuments/Europe/France/Bretagne/Nantes/NantesMBA/NantesMBAPaysages.php
Jean Metzinger 1905 Château de Clisson
http://www.mutualart.com/Artwork/Portrait-du-peintre-Kahler/F409E0565997C08F
Sonia Terk (Delaunay) 1906 Portrait du peintre Kahler
http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-Fauvisme/
Raoul Dufy - 1906 - Les affiches à Trouville
http://soleildanslatete.centerblog.net/6580013-raoul-dufy-hymne-a-la-joie
Raoul Dufy - 1906-7 - Les passants
Seconde exposition pour Marie Laurencin en 1911
https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Laurencin
le douanier Rousseau - La muse inspirant le poète - 1909 (2e version aux œillets, musée de Bâle).
(Marie Laurencin et Guillaume Appollinaire
En 1911, il organise sa seconde exposition pour l'égérie d'Apollinaire, inconnue du public que Pierre Roché, ex amant de celle-ci, lui a présenté un an plus tôt, Marie Laurencin. Il réussit à vendre une aquarelle, Les Jeunes filles, à Rolf de Maré, qui ne comprend rien à l'art moderne, pour une somme exorbitante, quatre mille francs. La vente, reprise dans la presse et commentée dans les salons, lance irréversiblement la carrière de « la nymphe d'Auteuil », qui cependant quittera dès 1913 Uhde pour Paul Rosenberg.
http://www.amolenuvolette.it/root/image/abrupt_clio_team.folder/marie%20laurencin%201901-1953.folder/
Marie Laurencin - L'éventail - 1911
http://www.amolenuvolette.it/root/image/abrupt_clio_team.folder/marie%20laurencin%201901-1953.folder/
Marie Laurencin - Tête de femme - 1912
Sur Gallica on trouve une trace d'une expo organisée par Uhde :
Exposition des peintures et aquarelles de Auguste Herbin : Galerie Clovis Sagot - Paris du 18 mai au 2 juin 1912
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k131430f/f2.image.r=Uhde,%20Wilhelm
Auguste Herbin :
http://lahumiere.com/spip.php?article230
Auguste Herbin - Portrait de E.Muhsam 1907
http://www.wikiart.org/en/auguste-herbin/portrait-du-peintre-mathieu-battaglia-1906
Auguste Herbin - Portrait du peintre Mathieu Battaglia 1906
Entre-temps
Mort de Cézanne en 1906 et Rétrospective de son œuvre
http://nicole-hamers.skynetblogs.be/archives/category/art/index-13.html/
Picasso - Portrait de Gertrude Stein - période rose - 1906.
Picasso qui a commencé le portrait de Gertrude Stein en 1904 finit par le terminer en 1906 en s'inspirant de "Portrait de sa femme à l'éventail" de Cézanne acheté par Gertrude.
http://pixhder.com/les+demoiselles+d'avignon+analyse+de+l'oeuvre
Picasso - Les demoiselles d'Avignon - 1907
Henri Matisse, André Derain, Georges Braque et Guillaume Apollinaire qui découvrent le tableau, le perçoivent comme un acte de « terrorisme ». Derain dira même au collectionneur et marchand d'art Daniel-Henry Kahnweiler : « Un jour, nous apprendrons que Picasso s'est pendu derrière sa grande toile ». Le corps de ces prostituées perçu comme mutilé est à l'origine de cet effroi.
Picasso aurait voulu s’opposer à l’idéal esthétique d'Ingres ou Matisse en présentant une œuvre provocante, choquante et délibérément inachevée. Quoi qu'il en soit, comme le soulignent divers historiens de l'art, s'y croisent les influences du Cézanne des Grandes Baigneuses et de la statuaire africaine.
L'œuvre fondatrice du cubisme est Les Demoiselles d'Avignon. Cette peinture fut commencée pendant l'hiver 1906-1907, et achevée début juillet 1907.
Georges BRAQUE vient d’avoir 26 ans quand il peint ce paysage près de Marseille. Aujourd’hui, il est peu probable que celui-ci choque quelqu’un. Il n’en était pas de même en 1908 pour le jury du Salon d’Automne qui le refuse alors que l’année précédente, le même jury avait accepté ses paysages « fauves », paysages dans lesquels les couleurs « naturelles » étaient remplacées par les couleurs pures correspondantes.
Entre ces deux salons, BRAQUE a rencontré PICASSO, vu Les Demoiselles d’Avignon. Les deux hommes ont été profondément marqués par les toiles de Paul CÉZANNE présentées aux derniers salons et par la publication des Lettres à Émile Bernard dans lesquelles CÉZANNE fait le point de ses trouvailles en peignant sur le motif.
Exposition Picasso dans sa galerie en 1910En mai 1910 Uhde a fait une exposition d'œuvres de Picasso, dont le fameux portrait d'Uhde et :
http://philitt.fr/2014/04/09/danny-bowman-selfies-rates-et-tragedie-au-royaume-des-images/
PICASSO - Portrait de Wilhelm Uhde - 1910
https://www.studyblue.com/notes/note/n/ku-modern-art-history-final-exam/deck/9210131
Picasso - l'usine de briques de Tortosa, appelée L'Usine Horta de Ebro
Il y avait aussi ces deux œuvres de Braque :
http://art.utd.13.free.fr/moderne/index.php?article15/cours-du-16-avril-2012
G. Braque - Violon et palette (1909) - Solomon R. Guggenheim Museum, New York
http://fatrasenbleu.blog50.com/tag/georges++braque
G. Braque - Piano et Mandoline - hiver 1909-1910 - 91,7 x 42,8 cm - Solomon R. Guggenheim Museum, New York
Il rencontre bien entendu Ambroise Vollard, Kahnweiler, les Stein.
car il apparait dans les mémoires d'Alice Toklas, compagne de Gertrude SteinCliquez ici => Gertrude Stein
Henri Rousseau, dit Le DouanierCliquez ici => Le Douanier RousseauMalheureusement en 1910 meurt le Douanier Rousseau.
Uhde fait paraitre un livre en français sur Henri Rousseau en 1911. et en allemand en 1914Puis en 1923 une réédition
http://www.abebooks.fr/servlet/BookDetailsPL?bi=17677491132&searchurl=yrl%3D1911%26bi%3D0%26ds%3D30%26bx%3Doff%26sortby%3D17%26tn%3Dhenri%2Brousseau%26kn%3Dhenri%2Brousseau%26an%3Duhde%26recentlyadded%3Dall
Edité par Ernst Ohle, Düsseldorf, 1914
http://www.abebooks.fr/servlet/BookDetailsPL?bi=17252479191&searchurl=yrl%3D1911%26bi%3D0%26ds%3D30%26sts%3Dt%26bx%3Doff%26sortby%3D17%26tn%3Dhenri%2Brousseau%26kn%3Dhenri%2Brousseau%26an%3Duhde%26recentlyadded%3Dall
Edité par Dresden: Rudolf Kaemmerer Verlag, 1923
En 1912 il fait une Rétrospective de son œuvre à la galerie Berheim jeune mais ayant oublié de mettre l'adresse sur les invitations l'expo est un échec!
Uhde a amassé une belle collection d'œuvres qu'il permet au public intéressé de voir deux fois par semaine.
La rencontre avec Séraphine
Wilhelm Uhde s'insyalle à Senlis en 1912. Sa bonne n'est autre que Séraphine Louis qui peint en secret mais a laissé un tableau à sa patronne. Comme celle-ci invite le critique d'art Uhde à une réception avec ses amis peintres de Senlis, ce dernier s'ennuie un peu quand il découvre tout à coup à l'écart le tableau de Séraphine et s'extasie. Il la soutient et lui fournit les moyens de peindre.
http://beaux-arts.eklablog.com/seraphine-louis-dite-seraphine-de-senlis-a100362325
Séraphine Louis - Les grenades - vers 1915
Cliquez ici => Séraphine de Senlis
Guerre de 14 et prises de guerre
Malheureusement la guerre de 1914 arrive. Il doit partir non sans avoir confié sa collection à un ami.
Malgré tout le gouvernement confisque ses toiles et brade aux enchères à l'hôtel Drouot le 31 mai 1921 sa magnifique collection, qui comprend notamment 73 œuvres : Braque (16), Picasso (13), Metzinger (3), Gris (1), Herbin (2), Léger (1), Dufy (5) et Henri Rousseau (5).
Le produit de la vente aux enchères a été de 247 000 FF, dont l65094 FF pour les œuvres de Picasso. Pendant les enchères, il y eut une bagarre entre Georges Braque et Léonce Rosenberg, qui en tant qu'expert a travaillé dans la vente aux enchères au grand dam de Braque.
Braque était alors pour la vente de ses toiles à Paul Rosenberg, qui était un marchand d'art et un galeriste, célèbre pour avoir représenté Picasso et Braque, en parallèle et, parfois, en concurrence avec le grand découvreur Daniel-Henry Kahnweiler . Il représenta aussi Matisse
Léonce Rosenberg fut un des premiers défenseurs de l'art abstrait et du cubisme, qu'il découvre chez les marchands de tableaux Ambroise Vollard et Wilhelm Uhde en 1911, avant de pousser la porte de la galerie de Daniel-Henry Kahnweiler en 1912. Son frère Paul Rosenberg est un galeriste connu.
Le tableau Les Usines du Rio Tinto à l'Estaque de Braque en 1910 a été acheté par le collectionneur André Lefèvre (et donné ensuite au centre Pompidou)
C'est arrivé aussi à Daniel-Henry Kahnweiler, dont les toiles ont été mises sous séquestre pendant la guerre de 14, puis vendues aux enchères (de 1921 à 1923) par la France au titre des « prises de guerre » — Kahnweiler étant de nationalité allemande —, Léonce Rosenberg s'était là aussi fait nommer expert, au grand dam de celui-ci.
Nota : beaucoup d'illustrations sont des toiles du même auteur et de la même époque mais pas forcément celles que Uhde a achetées.
Dernière édition par Ulysse92 le Lun 17 Déc 2018 - 15:33, édité 45 fois (Raison : petites corrections)
retour en 1924
Uhde, allemand, a du quitter la France en 1914. Malade, il est allé à Wiesbaden. Il y fût appelé en tant que réserviste mais pas envoyé au front : il monta la garde devant la poste principale de Francfort.
Après la fin de la guerre il vivait avec le peintre Helmut vom Hügel (Helmut Kolle 1899-1931) à Wiesbaden et Burg Lauenstein.
cliquez sur =>Helmut Kolle
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Helmut_Kolle_-_Self_Portrait,_1923.jpg
Helmut Kolle - Autoportrait 1923
Ils organisaient des évènements et prônaient la réforme culturelle. Ils ont publié l'almanach "Die Freude" (la joie) en 1920-1921 parmi d'autres livres. Uhde a été engagé à la Galerie Gurlitt, dirigé par Wolfgang Gurlitt (1888-1965), à Berlin en 1922.
http://www.dada-companion.com/journals/per_freude.php
Die Freude : Blätter einer neuen gesinnung - 1920
La joie : Des feuilles d'un nouvel esprit - (revue, seul numéro paru)[/center]
Ils vinrent en France en 1924.
Sans moyens pour continuer à soutenir ses amis les peintres dont les prix avaient singulièrement augmenté, il organise des expositions.
Uhde défend les peintres dits « naïfs » et notamment Séraphine (découverte en 1912) mais aussi Paul Klee.
Cette année-là, Kolle peint le portrait de Uhde :
http://raf-sh.livejournal.com/966992.html
http://lyontoenoshima.unblog.fr/2012/10/11/grenoble/
Helmut Kolle - Portrait de Wilhelm Uhde - vers 1927 (signé Hügel) - Musée de Grenoble
https://de.wikipedia.org/wiki/Helmut_Kolle
Helmut Kolle - Portrait de Wilhelm Uhde - vers 1930 - 100,3 × 81 cm - Collection Munich
Kolle peint aussi des portraits de la soeur Anne-Marie Uhde (elle-même peintre) :
http://www.musees-senlis.fr/Collections/005449/KOLLE-Helmut/Portrait-de-Anne-Marie-Uhde.html http://www.zeno.org/Zeno/0/Suche?q=uhde&k=Bibliothek
Helmut Kolle - Portraits de Anne-Marie Uhde (soeur de Wilhelm) vers 1928-31 100 x 65 cm Musée de Senlis et 1929 61 × 50 cm Collection Cologne-Düsseldorf
Cliquez sur => Anne-Marie Uhde
La présence de la soeur est un subterfuge pour qu'on évite de penser à l'homosexualité : on pense qu'elle sort avec Kolle alors que...
Les Stein ont fait exactement pareil : le frère voyageait avec Gertrude et sa compagne.
Kolle tombe gravement malade à partir de 1928 et finira par en mourir le 17 Novembre 1931 à Chantilly.
Séraphine la peintre femme de chambre
http://www.creusois.com/forums/index.php?showtopic=1111
Séraphine Louis - Les Fruits (vers 1928) - Huile sur toile 92 x 73 cm
il ne reprend contact avec Séraphine qu'en 1927, à l'occasion d'une exposition locale à Senlis. Son aide, alors, permet à Séraphine de peindre de grandes toiles de deux mètres de hauteur. En 1929, Uhde organise une exposition "Les peintres du Cœur sacré" qui permet à Séraphine d'accéder à une certaine prospérité financière qu'elle dilapide au fur et à mesure. Après la crise de 1929, Uhde cesse d'acheter ses peintures, ce qui la perturbe gravement. Elle sombre alors dans la folie. On l'interne pour « psychose chronique » le 31 janvier 1932 à l'hôpital psychiatrique de Clermont et dès lors elle ne pratique plus son art.
Uhde lui paye une chambre à part et verse une pension pour l'entretenir.
Il expose ses œuvres en 1932 : exposition Les Primitifs modernes à Paris ;
en 1937-1938, exposition "Les Maîtres populaires de la réalité", à Paris, Zürich, New-York (MOMA).
en 1942, exposition "Les Primitifs du XXe siècle" à Paris (en pleine guerre!!!) ;
Son appartement parisien sera pillé par la Gestapo en 1940 ; lui-même parviendra à se cacher, grâce notamment à Jean Cassou vers la fin de l’occupation, et reviendra à Paris dès la fin de 1944.
Jean Cassou, révoqué de son poste de conservateur du Musée d'art moderne par le régime de Vichy, était entré dans la Résistance dès septembre 1940 et a cotoyé le groupe clandestin du Musée de l'homme.
En 1945, après la libération, exposition consacrée à Séraphine seule à Paris.
Elle meurt de faim à 78 ans le 11 décembre 1942 dans l'annexe de l'hôpital à Villers-sous-Erquery, dans le dénuement et les dures conditions des asiles sous l'Occupation allemande. Séraphine Louis est enterrée dans une fosse commune. Son dossier porte la mention « cueille de l'herbe pour manger la nuit ; mange des détritus ».
André Bauchant le peintre pépiniériste
les nouvelles du village 1928
Autodidacte de grand talent, on le surnomma le peintre jardinier car il fut longtemps pépiniériste de métier. Il suscite depuis les années vingt, un intérêt toujours grandissant. N'appartenant à aucune école spécifique, toujours solitaire et sans influence extérieure, il puise son inspiration dans la nature et dans un monde imaginaire tiré de sa mémoire terrienne.
Madame Jeanne Bucher organise dans sa galerie parisienne sa première exposition privée en présentant soixante-quinze de ses tableaux. En 1930, il participe à une exposition sur le thème des oiseaux.
En 1937, à Paris, André Bauchant participe à une exposition s'intitulant : "Les Maîtres Populaires de la Réalité" (organisée par Wilhelm Uhde), présentée par la suite à Zurich puis à Londres et à New-York. La popularité de Bauchant grandit.
Louis Vivin Le peintre facteur
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2009/04/index.html
Le Moulin de la Galette.
Peintre français (Hadol, Vosges, 1861 – Paris 1936).
Né en 1861 dans les Vosges, il était le fils d'un instituteur et d'une épicière, et quand le curé de son village lui offre une boite de crayons de couleurs, il prend la décision de devenir peintre.
Il fut élève au collège industriel d'Épinal. Après avoir réussi un concours, il entre aux PTT en 1881 et est nommé ambulant sur les lignes de l'Est. Pendant son temps libre Vivin se mit à peindre, et exposa au salon des PTT en 1889 :"paysage marécageux".
En 1892,il s'installa à Montmartre dans un petit appartement de la rue Caulaincourt. Sa carrière ne l'empêcha pas de consacrer ses loisirs au dessin et à la peinture, dans le petit appartement de Montmartre où il se plaisait à amasser toutes sortes de journaux illustrés, de chromos, d'objets bizarres (il avait constitué notamment une nombreuse collection de lampes à pétrole).
Dans ses œuvres de jeunesse, Vivin se révèle surtout par des vues de son pays natal, exécutées de souvenir, dans un style exact quant au dessin, remarquable déjà quant à la finesse du coloris et la distinction du sentiment.
En 1903, il exposa au salon de la nouvelle "Société Artistique des PTT" avec un autre postier Joseph-Ferdinand Cheval dit "Le facteur"... Pendant la guerre de 1914, il va partout où il peut se rendre utile sans prendre un seul jour de congé. En 1918, il sollicite un poste de directeur qui lui est refusé.
Il demanda sa mise en retraite qui lui fut accordée en 1922, ce qui lui permit de se consacrer entièrement à la peinture. Autodidacte, il évolua sans cesse vers plus d'irréalité, transgressant les lois de la perspective et de la pesanteur, bannissant de ses tableaux les variations ordinaires de l'ombre et de la lumière, pratiquant un graphisme tout à la fois méticuleux dans le détail (briques ou pierres du mur précisées comme une à une) et synthétique dans la composition d'ensemble du paysage (rues et monuments de Paris, de la banlieue, des bords de Seine), de la nature morte, de la scène familière ou de chasse — le tout dans une clarté douce et mystérieusement poétique.
Les petites gens du marché Saint-Pierre et de la foire aux Croûtes ont constitué toute sa clientèle jusqu'au jour où, découvert par Wilhelm Uhde, il obtint, sans l'avoir cherchée, la consécration.
Classé dans "les peintres primitifs" par Wilhelm Udhe qui lui organisa une exposition à la Galerie "Des Quatre Chemins" en 1929.
Ses œuvres figurent, en 1937, à l'exposition des Maîtres populaires de la réalité, organisée à Paris par le musée de Grenoble. Louis Vivin est principalement représenté à Paris (M. N. A. M.) ainsi qu'à New York (M. O. M. A.).
Il est mort à Paris le 28 mai 1936.
Camille Bombois
http://www.unerusseaparis.fr/2008_04_01_archive.html
Camille Bombois - Grosse fermière sur son échelle, 1935 - Huile sur toile 100 x 81 cm
En raison du métier de son père, manœuvrier sur une péniche du canal de Bourgogne, il passe plus de temps sur les chalands qu’à l’école. Valet de ferme à 12 ans, il décide d’aller à Paris pour devenir artiste.
Camille Bombois est obligé de travailler très dur, d'abord comme valet de ferme, puis lutteur dans un cirque, marin, ouvrier de tunnel au métro de Paris. Finalement, il peut obtenir un travail de nuit dans une imprimerie de journaux, ce qui lui laisse quelques heures par jour pour sa peinture. Pendant sept ans il vit cette vie difficile, mais c'est durant cette période qu'il acquiert un style et une technique bien à lui. A cette époque personne n'est encore intéressé par ses tableaux.
Camille Bombois se marie en janvier 1911, à la mairie du XVIIIe avec Eugénie Christophe. Mobilisé pour la Première Guerre mondiale, il est cité trois fois pour son courage dans les combats. Quand il rentre à la maison, il découvre que son épouse a réussi à vendre plusieurs de ses peintures pour quelques francs. Cela l'encourage. Il revient à la routine de travailler la nuit et de peindre le jour.
De taille moyenne, mais de carrure herculéenne, à la fois tendre et brutal, le regard clair et franc, il est effectivement un des premiers de ces peintres amateurs qui ont su séduire les collectionneurs, si le Douanier Rousseau est hors concours dans cette catégorie. Auteur du tableau “le Sacré-Cœur et le square Willette” qui est conservé au Musée Beaubourg.
En 1922, il fait une exposition de ses toiles en plein air à la Foire aux Croûtes de Montmartre, et en appelle au "jugement des foules", selon sa propre expression. L'exposition est un succès et ses peintures trouvent acheteurs. Des critiques et des collectionneurs s'intéressent à lui, comme Wilhelm Uhde en 1924.
L'œuvre de ce maître de l'art naïf est l'un des plus authentiquement et des plus savoureusement populaires, même si, la célébrité venue, il a un peu trop cédé à la tentation de se répéter et de s'imiter lui-même. Peu enclin au rêve exotique, Bombois puise son inspiration dans l'expérience quotidienne. En souvenir de son enfance batelière, il s'est plu à peindre l'eau avec tous ses reflets et tous ses miroitements. Il excelle dans les scènes de cirque, qui évoquent, non sans quelque nostalgie, ses années d'existence foraine, et dans les nus, où le sens du monumental s'allie à une sensualité candide. Latent ou larvé chez la plupart des peintres naïfs - qui reculent presque toujours devant le tabou de la nudité féminine -, l'érotisme, ici, semble s'épanouir sur un mode triomphal.
Camille Bombois a été exposé dans les Galeries des Quatre Chemins, en 1927. Ses travaux ont également été inclus dans l'importante exposition Les Maîtres populaires de la réalité (1937) et en 1944, première exposition en solo à la Galerie Petrides. Pendant les années 60, sa réputation devint mondiale.
*** Uhde écrivain ***
Bien qu'Uhde ait approuvé le travail fauviste et cubiste, il n'a pas embrassé les mouvements d'art moderne ultérieurs. Il dit avoir été troublé par le retour de Picasso au classicisme dans l'exposition de 1919. En particulier il dénigre les mouvements comme le Surréalisme.
Le 15 octobre 1928 Uhde publie un livre : "Picasso et Tradition à la Française: Notes sur la peinture actuelle" Edité par les Editions des Quatre-Chemins, Paris.
http://www.priceminister.com/offer/buy/127315856/w-uhde-picasso-et-la-tradition-francaise-notes-sur-la-peinture-actuelle-livre-ancien.html
http://www.abebooks.fr/servlet/BookDetailsPL?bi=16511508100&searchurl=bi%3D0%26ds%3D30%26sts%3Dt%26bx%3Doff%26sortby%3D17%26tn%3Dpicasso%26kn%3Duhde%2Bwilhelm%26an%3Duhde%26recentlyadded%3Dall
En 1936 il publie un livre sur Van Gogh, ses peintures et ses dessins :
http://www.abebooks.fr/servlet/BookDetailsPL?bi=16946674936&searchurl=tn%3Dvincent%2Bvan%2Bgogh%26sortby%3D17%26an%3Duhde%2Bwilhelm
http://www.abebooks.fr/servlet/BookDetailsPL?bi=15454279459&searchurl=tn%3Dvincent%2Bvan%2Bgogh%26sortby%3D17%26an%3Duhde%2Bwilhelm
Edité par Wien, Phaidon, (1936)
En 1937 il publie un livre sur les impressionnistes :
http://www.abebooks.fr/servlet/BookDetailsPL?bi=4162528520&searchurl=x%3D95%26y%3D5%26sts%3Dt%26sortby%3D17%26tn%3Dimpressionisten%26kn%3Duhde%2Bwilhelm%2Bimpressionisten%26an%3Duhde
http://www.abebooks.fr/servlet/BookDetailsPL?bi=18682550598&searchurl=x%3D95%26y%3D5%26sts%3Dt%26sortby%3D17%26tn%3Dimpressionisten%26kn%3Duhde%2Bwilhelm%2Bimpressionisten%26an%3Duhde
Die Impressionisten - Das große Jahrhundert der französischen Malerei - Edité par Phaidon, 1937
(Les impressionnistes - La peinture française du grand siècle)
et une édition française :
en vente ici http://www.ebay.fr/itm/LIVRE-ART-LES-IMPRESSIONNISTES-PAR-WILHELM-UHDE-1937-/141023243373
Editions du Phaidon, 1937, InFolio, reliure toilée de l'éditeur, 36pp+ 117 pages hors texte. Etude illustrée de nombreuses reproductions noir et couleur. traduit de l'Allemand par Pierre Klossowski
En 1938 Uhde publie une autobiographie et une étude sur l'art : "De Bismarck à Picasso"
Von Bismarck bis Picasso. Erinnerungen und Bekenntnisse - 1938 - Edité par Oprecht (1938), Zürich
1ère édition en vente ici http://www.abebooks.fr/servlet/BookDetailsPL?bi=14985933307&searchurl=kn%3Duhde%2520wilhelm%2520bismarck%26sortby%3D17
http://www.editions-linteau.com/livres/de-bismarck-a-picasso/
Wilhelm Uhde - "De Bismarck à Picasso" - 1938
réédité aux Editions du Linteau en 2002 - ISBN : 2910342220
dont voici un extrait :
http://www.editions-linteau.com/livres/de-bismarck-a-picasso/#book-ex
La publication de "De Bismarck à Picasso" en 1938 à Zürich lui vaudra d'être déchu de la citoyenneté allemande sans que la France accepte de lui accorder la citoyenneté française.
Au début de la guerre Uhde vivait dans un appartement de la rue de l'Université à Paris. Après l'invasion de l'armée allemande Uhde passe en zone libre avec sa collection d'art.
Le 9 Juillet, 1944 Sonia Delaunay, qui était sur le chemin de la frontière espagnole, a été mise hors du train à Nîmes. En attendant le prochain voyage elle profite de l'occasion pour aller en ville. Comme elle attendait dans un café où était la Gestapo, elle a vu Uhde qu'elle n'avait pas vu depuis 1938 et s'en sort. Uhde est resté dans Grisolles, tandis que Jean Cassou emmena Sonia à moto. Étaient aussi présents Tzara, Florent Fels, Paul Dermée et son épouse Céline Arnaud.
Puis Uhde est resté caché à St Lary (Gers)
http://kykolnik.livejournal.com/807399.html?thread=8551655
https://sites.google.com/site/jacquesdanielpeintre/1945/1949
Wilhelm Uhde peu avant sa mort
https://fr.wikipedia.org/wiki/Wilhelm_Uhde
15-04-1947
Le dernier ouvrage publié l'année de sa mort (1947) fut "Cinq maîtres primitifs" (Rousseau, Séraphine, Vivin, Bauchant, Bombois), un mélange d'idéaux nietzchéens et des théories récentes de l'art moderne.
https://sites.google.com/site/jacquesdanielpeintre/1945/1949
https://www.amazon.fr/Cinq-maitres-primitifs-Wilhelm-Uhde/dp/B000NQFLBO/ref=sr_1_15?s=books&ie=UTF8&qid=1471729968&sr=1-15
édité par Philippe Daudy (1949)
http://www.librairie-descours.com/livres-rares/peinture/29202/cinq-maItres-primitifs-rousseau-vivin-bombois-bauchant-seraphine#.V7jS1VRumwU
Après la fin de la guerre il vivait avec le peintre Helmut vom Hügel (Helmut Kolle 1899-1931) à Wiesbaden et Burg Lauenstein.
cliquez sur =>Helmut Kolle
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Helmut_Kolle_-_Self_Portrait,_1923.jpg
Helmut Kolle - Autoportrait 1923
Ils organisaient des évènements et prônaient la réforme culturelle. Ils ont publié l'almanach "Die Freude" (la joie) en 1920-1921 parmi d'autres livres. Uhde a été engagé à la Galerie Gurlitt, dirigé par Wolfgang Gurlitt (1888-1965), à Berlin en 1922.
http://www.dada-companion.com/journals/per_freude.php
Die Freude : Blätter einer neuen gesinnung - 1920
La joie : Des feuilles d'un nouvel esprit - (revue, seul numéro paru)[/center]
Ils vinrent en France en 1924.
Sans moyens pour continuer à soutenir ses amis les peintres dont les prix avaient singulièrement augmenté, il organise des expositions.
Uhde défend les peintres dits « naïfs » et notamment Séraphine (découverte en 1912) mais aussi Paul Klee.
Cette année-là, Kolle peint le portrait de Uhde :
http://raf-sh.livejournal.com/966992.html
http://lyontoenoshima.unblog.fr/2012/10/11/grenoble/
Helmut Kolle - Portrait de Wilhelm Uhde - vers 1927 (signé Hügel) - Musée de Grenoble
https://de.wikipedia.org/wiki/Helmut_Kolle
Helmut Kolle - Portrait de Wilhelm Uhde - vers 1930 - 100,3 × 81 cm - Collection Munich
http://www.musees-senlis.fr/Collections/005449/KOLLE-Helmut/Portrait-de-Anne-Marie-Uhde.html http://www.zeno.org/Zeno/0/Suche?q=uhde&k=Bibliothek
Helmut Kolle - Portraits de Anne-Marie Uhde (soeur de Wilhelm) vers 1928-31 100 x 65 cm Musée de Senlis et 1929 61 × 50 cm Collection Cologne-Düsseldorf
Cliquez sur => Anne-Marie Uhde
La présence de la soeur est un subterfuge pour qu'on évite de penser à l'homosexualité : on pense qu'elle sort avec Kolle alors que...
Les Stein ont fait exactement pareil : le frère voyageait avec Gertrude et sa compagne.
Kolle tombe gravement malade à partir de 1928 et finira par en mourir le 17 Novembre 1931 à Chantilly.
Séraphine la peintre femme de chambre
http://www.creusois.com/forums/index.php?showtopic=1111
Séraphine Louis - Les Fruits (vers 1928) - Huile sur toile 92 x 73 cm
il ne reprend contact avec Séraphine qu'en 1927, à l'occasion d'une exposition locale à Senlis. Son aide, alors, permet à Séraphine de peindre de grandes toiles de deux mètres de hauteur. En 1929, Uhde organise une exposition "Les peintres du Cœur sacré" qui permet à Séraphine d'accéder à une certaine prospérité financière qu'elle dilapide au fur et à mesure. Après la crise de 1929, Uhde cesse d'acheter ses peintures, ce qui la perturbe gravement. Elle sombre alors dans la folie. On l'interne pour « psychose chronique » le 31 janvier 1932 à l'hôpital psychiatrique de Clermont et dès lors elle ne pratique plus son art.
Uhde lui paye une chambre à part et verse une pension pour l'entretenir.
Il expose ses œuvres en 1932 : exposition Les Primitifs modernes à Paris ;
en 1937-1938, exposition "Les Maîtres populaires de la réalité", à Paris, Zürich, New-York (MOMA).
Cliquez ici => Séraphine de Senlis
en 1942, exposition "Les Primitifs du XXe siècle" à Paris (en pleine guerre!!!) ;
Son appartement parisien sera pillé par la Gestapo en 1940 ; lui-même parviendra à se cacher, grâce notamment à Jean Cassou vers la fin de l’occupation, et reviendra à Paris dès la fin de 1944.
Jean Cassou, révoqué de son poste de conservateur du Musée d'art moderne par le régime de Vichy, était entré dans la Résistance dès septembre 1940 et a cotoyé le groupe clandestin du Musée de l'homme.
En 1945, après la libération, exposition consacrée à Séraphine seule à Paris.
Elle meurt de faim à 78 ans le 11 décembre 1942 dans l'annexe de l'hôpital à Villers-sous-Erquery, dans le dénuement et les dures conditions des asiles sous l'Occupation allemande. Séraphine Louis est enterrée dans une fosse commune. Son dossier porte la mention « cueille de l'herbe pour manger la nuit ; mange des détritus ».
André Bauchant le peintre pépiniériste
les nouvelles du village 1928
Cliquez ici => André Bauchant
Autodidacte de grand talent, on le surnomma le peintre jardinier car il fut longtemps pépiniériste de métier. Il suscite depuis les années vingt, un intérêt toujours grandissant. N'appartenant à aucune école spécifique, toujours solitaire et sans influence extérieure, il puise son inspiration dans la nature et dans un monde imaginaire tiré de sa mémoire terrienne.
Madame Jeanne Bucher organise dans sa galerie parisienne sa première exposition privée en présentant soixante-quinze de ses tableaux. En 1930, il participe à une exposition sur le thème des oiseaux.
En 1937, à Paris, André Bauchant participe à une exposition s'intitulant : "Les Maîtres Populaires de la Réalité" (organisée par Wilhelm Uhde), présentée par la suite à Zurich puis à Londres et à New-York. La popularité de Bauchant grandit.
Louis Vivin Le peintre facteur
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2009/04/index.html
Le Moulin de la Galette.
Peintre français (Hadol, Vosges, 1861 – Paris 1936).
Né en 1861 dans les Vosges, il était le fils d'un instituteur et d'une épicière, et quand le curé de son village lui offre une boite de crayons de couleurs, il prend la décision de devenir peintre.
Il fut élève au collège industriel d'Épinal. Après avoir réussi un concours, il entre aux PTT en 1881 et est nommé ambulant sur les lignes de l'Est. Pendant son temps libre Vivin se mit à peindre, et exposa au salon des PTT en 1889 :"paysage marécageux".
En 1892,il s'installa à Montmartre dans un petit appartement de la rue Caulaincourt. Sa carrière ne l'empêcha pas de consacrer ses loisirs au dessin et à la peinture, dans le petit appartement de Montmartre où il se plaisait à amasser toutes sortes de journaux illustrés, de chromos, d'objets bizarres (il avait constitué notamment une nombreuse collection de lampes à pétrole).
Dans ses œuvres de jeunesse, Vivin se révèle surtout par des vues de son pays natal, exécutées de souvenir, dans un style exact quant au dessin, remarquable déjà quant à la finesse du coloris et la distinction du sentiment.
En 1903, il exposa au salon de la nouvelle "Société Artistique des PTT" avec un autre postier Joseph-Ferdinand Cheval dit "Le facteur"... Pendant la guerre de 1914, il va partout où il peut se rendre utile sans prendre un seul jour de congé. En 1918, il sollicite un poste de directeur qui lui est refusé.
Il demanda sa mise en retraite qui lui fut accordée en 1922, ce qui lui permit de se consacrer entièrement à la peinture. Autodidacte, il évolua sans cesse vers plus d'irréalité, transgressant les lois de la perspective et de la pesanteur, bannissant de ses tableaux les variations ordinaires de l'ombre et de la lumière, pratiquant un graphisme tout à la fois méticuleux dans le détail (briques ou pierres du mur précisées comme une à une) et synthétique dans la composition d'ensemble du paysage (rues et monuments de Paris, de la banlieue, des bords de Seine), de la nature morte, de la scène familière ou de chasse — le tout dans une clarté douce et mystérieusement poétique.
Les petites gens du marché Saint-Pierre et de la foire aux Croûtes ont constitué toute sa clientèle jusqu'au jour où, découvert par Wilhelm Uhde, il obtint, sans l'avoir cherchée, la consécration.
Classé dans "les peintres primitifs" par Wilhelm Udhe qui lui organisa une exposition à la Galerie "Des Quatre Chemins" en 1929.
Ses œuvres figurent, en 1937, à l'exposition des Maîtres populaires de la réalité, organisée à Paris par le musée de Grenoble. Louis Vivin est principalement représenté à Paris (M. N. A. M.) ainsi qu'à New York (M. O. M. A.).
Il est mort à Paris le 28 mai 1936.
Cliquez ici => Louis Vivin
Camille Bombois
http://www.unerusseaparis.fr/2008_04_01_archive.html
Camille Bombois - Grosse fermière sur son échelle, 1935 - Huile sur toile 100 x 81 cm
En raison du métier de son père, manœuvrier sur une péniche du canal de Bourgogne, il passe plus de temps sur les chalands qu’à l’école. Valet de ferme à 12 ans, il décide d’aller à Paris pour devenir artiste.
Camille Bombois est obligé de travailler très dur, d'abord comme valet de ferme, puis lutteur dans un cirque, marin, ouvrier de tunnel au métro de Paris. Finalement, il peut obtenir un travail de nuit dans une imprimerie de journaux, ce qui lui laisse quelques heures par jour pour sa peinture. Pendant sept ans il vit cette vie difficile, mais c'est durant cette période qu'il acquiert un style et une technique bien à lui. A cette époque personne n'est encore intéressé par ses tableaux.
Camille Bombois se marie en janvier 1911, à la mairie du XVIIIe avec Eugénie Christophe. Mobilisé pour la Première Guerre mondiale, il est cité trois fois pour son courage dans les combats. Quand il rentre à la maison, il découvre que son épouse a réussi à vendre plusieurs de ses peintures pour quelques francs. Cela l'encourage. Il revient à la routine de travailler la nuit et de peindre le jour.
De taille moyenne, mais de carrure herculéenne, à la fois tendre et brutal, le regard clair et franc, il est effectivement un des premiers de ces peintres amateurs qui ont su séduire les collectionneurs, si le Douanier Rousseau est hors concours dans cette catégorie. Auteur du tableau “le Sacré-Cœur et le square Willette” qui est conservé au Musée Beaubourg.
En 1922, il fait une exposition de ses toiles en plein air à la Foire aux Croûtes de Montmartre, et en appelle au "jugement des foules", selon sa propre expression. L'exposition est un succès et ses peintures trouvent acheteurs. Des critiques et des collectionneurs s'intéressent à lui, comme Wilhelm Uhde en 1924.
L'œuvre de ce maître de l'art naïf est l'un des plus authentiquement et des plus savoureusement populaires, même si, la célébrité venue, il a un peu trop cédé à la tentation de se répéter et de s'imiter lui-même. Peu enclin au rêve exotique, Bombois puise son inspiration dans l'expérience quotidienne. En souvenir de son enfance batelière, il s'est plu à peindre l'eau avec tous ses reflets et tous ses miroitements. Il excelle dans les scènes de cirque, qui évoquent, non sans quelque nostalgie, ses années d'existence foraine, et dans les nus, où le sens du monumental s'allie à une sensualité candide. Latent ou larvé chez la plupart des peintres naïfs - qui reculent presque toujours devant le tabou de la nudité féminine -, l'érotisme, ici, semble s'épanouir sur un mode triomphal.
Camille Bombois a été exposé dans les Galeries des Quatre Chemins, en 1927. Ses travaux ont également été inclus dans l'importante exposition Les Maîtres populaires de la réalité (1937) et en 1944, première exposition en solo à la Galerie Petrides. Pendant les années 60, sa réputation devint mondiale.
Cliquez ici => Camille Bombois
*** Uhde écrivain ***
Bien qu'Uhde ait approuvé le travail fauviste et cubiste, il n'a pas embrassé les mouvements d'art moderne ultérieurs. Il dit avoir été troublé par le retour de Picasso au classicisme dans l'exposition de 1919. En particulier il dénigre les mouvements comme le Surréalisme.
Le 15 octobre 1928 Uhde publie un livre : "Picasso et Tradition à la Française: Notes sur la peinture actuelle" Edité par les Editions des Quatre-Chemins, Paris.
http://www.priceminister.com/offer/buy/127315856/w-uhde-picasso-et-la-tradition-francaise-notes-sur-la-peinture-actuelle-livre-ancien.html
http://www.abebooks.fr/servlet/BookDetailsPL?bi=16511508100&searchurl=bi%3D0%26ds%3D30%26sts%3Dt%26bx%3Doff%26sortby%3D17%26tn%3Dpicasso%26kn%3Duhde%2Bwilhelm%26an%3Duhde%26recentlyadded%3Dall
En 1936 il publie un livre sur Van Gogh, ses peintures et ses dessins :
http://www.abebooks.fr/servlet/BookDetailsPL?bi=16946674936&searchurl=tn%3Dvincent%2Bvan%2Bgogh%26sortby%3D17%26an%3Duhde%2Bwilhelm
http://www.abebooks.fr/servlet/BookDetailsPL?bi=15454279459&searchurl=tn%3Dvincent%2Bvan%2Bgogh%26sortby%3D17%26an%3Duhde%2Bwilhelm
Edité par Wien, Phaidon, (1936)
En 1937 il publie un livre sur les impressionnistes :
http://www.abebooks.fr/servlet/BookDetailsPL?bi=4162528520&searchurl=x%3D95%26y%3D5%26sts%3Dt%26sortby%3D17%26tn%3Dimpressionisten%26kn%3Duhde%2Bwilhelm%2Bimpressionisten%26an%3Duhde
http://www.abebooks.fr/servlet/BookDetailsPL?bi=18682550598&searchurl=x%3D95%26y%3D5%26sts%3Dt%26sortby%3D17%26tn%3Dimpressionisten%26kn%3Duhde%2Bwilhelm%2Bimpressionisten%26an%3Duhde
Die Impressionisten - Das große Jahrhundert der französischen Malerei - Edité par Phaidon, 1937
(Les impressionnistes - La peinture française du grand siècle)
et une édition française :
en vente ici http://www.ebay.fr/itm/LIVRE-ART-LES-IMPRESSIONNISTES-PAR-WILHELM-UHDE-1937-/141023243373
Editions du Phaidon, 1937, InFolio, reliure toilée de l'éditeur, 36pp+ 117 pages hors texte. Etude illustrée de nombreuses reproductions noir et couleur. traduit de l'Allemand par Pierre Klossowski
---
En 1938 Uhde publie une autobiographie et une étude sur l'art : "De Bismarck à Picasso"
Von Bismarck bis Picasso. Erinnerungen und Bekenntnisse - 1938 - Edité par Oprecht (1938), Zürich
1ère édition en vente ici http://www.abebooks.fr/servlet/BookDetailsPL?bi=14985933307&searchurl=kn%3Duhde%2520wilhelm%2520bismarck%26sortby%3D17
http://www.editions-linteau.com/livres/de-bismarck-a-picasso/
Wilhelm Uhde - "De Bismarck à Picasso" - 1938
réédité aux Editions du Linteau en 2002 - ISBN : 2910342220
dont voici un extrait :
http://www.editions-linteau.com/livres/de-bismarck-a-picasso/#book-ex
La publication de "De Bismarck à Picasso" en 1938 à Zürich lui vaudra d'être déchu de la citoyenneté allemande sans que la France accepte de lui accorder la citoyenneté française.
*** La 2ème guerre mondiale ***
Au début de la guerre Uhde vivait dans un appartement de la rue de l'Université à Paris. Après l'invasion de l'armée allemande Uhde passe en zone libre avec sa collection d'art.
Le 9 Juillet, 1944 Sonia Delaunay, qui était sur le chemin de la frontière espagnole, a été mise hors du train à Nîmes. En attendant le prochain voyage elle profite de l'occasion pour aller en ville. Comme elle attendait dans un café où était la Gestapo, elle a vu Uhde qu'elle n'avait pas vu depuis 1938 et s'en sort. Uhde est resté dans Grisolles, tandis que Jean Cassou emmena Sonia à moto. Étaient aussi présents Tzara, Florent Fels, Paul Dermée et son épouse Céline Arnaud.
Puis Uhde est resté caché à St Lary (Gers)
http://kykolnik.livejournal.com/807399.html?thread=8551655
https://sites.google.com/site/jacquesdanielpeintre/1945/1949
Wilhelm Uhde peu avant sa mort
https://fr.wikipedia.org/wiki/Wilhelm_Uhde
15-04-1947
Le dernier ouvrage publié l'année de sa mort (1947) fut "Cinq maîtres primitifs" (Rousseau, Séraphine, Vivin, Bauchant, Bombois), un mélange d'idéaux nietzchéens et des théories récentes de l'art moderne.
https://sites.google.com/site/jacquesdanielpeintre/1945/1949
https://www.amazon.fr/Cinq-maitres-primitifs-Wilhelm-Uhde/dp/B000NQFLBO/ref=sr_1_15?s=books&ie=UTF8&qid=1471729968&sr=1-15
édité par Philippe Daudy (1949)
http://www.librairie-descours.com/livres-rares/peinture/29202/cinq-maItres-primitifs-rousseau-vivin-bombois-bauchant-seraphine#.V7jS1VRumwU
Dernière édition par Ulysse92 le Dim 21 Aoû 2016 - 17:51, édité 34 fois (Raison : nom de tableau erroné, ajouts divers)
Le film "Séraphine"
http://www.allocine.fr/film/fichefilm-126513/photos/detail/?cmediafile=18974722
Ulrich Tukur (Uhde) et Yolande Moreau (Séraphine)
Ma curiosité pour ce sujet vient du film Séraphine dans lequel Uhde joue un rôle primordial
cliquez ici => Séraphine de Senlis
http://fr.phaidon.com/agenda/art/articles/2015/march/17/the-amazing-life-story-of-wilhelm-uhde/
Wilhelm Uhde
assez ressemblant
moins pour Séraphine :
http://fr.academic.ru/dic.nsf/frwiki/1528241
Dernière édition par Ulysse92 le Dim 21 Aoû 2016 - 0:23, édité 9 fois
livre "le monde merveilleux des naïfs - Hommage à Wilhelm Uhde"
Lors de l'exposition Artemisia, Dina Vierny avait consacré quelques salles à un nouvel hommage à Wilhelm Uhde avec des toiles de sa collection personnelle.
A la fin de l'exposition j'avais acheté une réédition du livre que Dina Vierny avait édité lors de la précédente exposition sur "le monde merveilleux des naïfs - Hommage à Wilhelm Uhde" en 1974!!!!!!
C'est donc un livre avec des images en couleurs édités à part et collés dans le livre
Dina Vierny, membre d'un groupe de résistance avec Jean Cassou qui ont exfiltrés de nombreux artistes pendant la guerre, fait un bel hommage à Wilhelm Uhde et en particulier met une piètre photographie du 1er tableau de Picasso que Wilhelm a découvert
mais grâce à la fonction géniale de Google Images où l'on fait glisser une image dans le champ de recherche, j'ai pu retrouver le nom et une belle représentation couleur de cette toile
http://femelletemple.wordpress.com/category/vestales-et-artisans-du-sexe/pablo-picasso/
Picasso - 1901 - La chambre bleue
The Phillips Collection à Washington DC
Ce livre contient :
A la fin de l'exposition j'avais acheté une réédition du livre que Dina Vierny avait édité lors de la précédente exposition sur "le monde merveilleux des naïfs - Hommage à Wilhelm Uhde" en 1974!!!!!!
C'est donc un livre avec des images en couleurs édités à part et collés dans le livre
Dina Vierny, membre d'un groupe de résistance avec Jean Cassou qui ont exfiltrés de nombreux artistes pendant la guerre, fait un bel hommage à Wilhelm Uhde et en particulier met une piètre photographie du 1er tableau de Picasso que Wilhelm a découvert
mais grâce à la fonction géniale de Google Images où l'on fait glisser une image dans le champ de recherche, j'ai pu retrouver le nom et une belle représentation couleur de cette toile
http://femelletemple.wordpress.com/category/vestales-et-artisans-du-sexe/pablo-picasso/
Picasso - 1901 - La chambre bleue
The Phillips Collection à Washington DC
Ce livre contient :
- un texte de Dina Vierny
- un petit mot de Sonia Delaunay
- un texte de Jean Cassou
- un texte de Kahnweiler
- un texte de Anne-Marie Uhde
- et surtout une traduction faite par Dina et son fils d'une partie du livre "de Bismarck à Picasso" de Uhde qui en 1974 n'était pas encore traduit en français.
Re: Wilhelm Uhde le découvreur (1874-1947)
Je suis retourné au Château de Laval pour y faire une visite accompagnée de la tour et de la chapelle
et ainsi pour voir l'exposition de Marie Audin
https://laval.maville.com/actu/actudet_-en-images.-creez-une-oeuvre-a-la-maniere-de-marie-audin-a-laval_fil-3496344_actu.Htm
http://musees.laval.fr/atelier-de-creation-plastique-en-famille-landart/
Marie Audin - papier teinté, brodé et piqueté à l'aiguille médicale
ainsi que l'exposition de Leb en présence de l'artiste.
voir son site http://www.leb-jyl.com/
Il faut aimer la couleur...
Bien entendu j'ai revu le musée d'art naïf et singulier et j'ai remarqué qu'ils appelaient la première salle (Rousseau, Séraphine, Vivin, Bauchant, etc.) la salle des "Primitifs modernes" et donc qu'il y avait enfin une belle explication sur Uhde qui a créé cette appellation.
Quand j'ai vu à la boutique ce livre d'Uhde je l'ai acheté immédiatement et dévoré une fois rentré à la maison.
et ainsi pour voir l'exposition de Marie Audin
https://laval.maville.com/actu/actudet_-en-images.-creez-une-oeuvre-a-la-maniere-de-marie-audin-a-laval_fil-3496344_actu.Htm
http://musees.laval.fr/atelier-de-creation-plastique-en-famille-landart/
Marie Audin - papier teinté, brodé et piqueté à l'aiguille médicale
ainsi que l'exposition de Leb en présence de l'artiste.
voir son site http://www.leb-jyl.com/
Il faut aimer la couleur...
Bien entendu j'ai revu le musée d'art naïf et singulier et j'ai remarqué qu'ils appelaient la première salle (Rousseau, Séraphine, Vivin, Bauchant, etc.) la salle des "Primitifs modernes" et donc qu'il y avait enfin une belle explication sur Uhde qui a créé cette appellation.
Quand j'ai vu à la boutique ce livre d'Uhde je l'ai acheté immédiatement et dévoré une fois rentré à la maison.
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