Timbuktu (un film d'Abderrahmane Sissako) 2014
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Timbuktu (un film d'Abderrahmane Sissako) 2014
Timbuktu est un film magnifique d'Abderrahmane Sissako qui nous parle d'un sujet actuel avec un point de vue intéressant.
http://topographiemagazine.com/timbuktu-abderrahmane-sissako/
L'arrivée des islamistes à Tombouctou
http://www.canalplus.fr/c-cinema/c-emissions-cinema-sur-canal/pid6306-le-cercle.html?vid=1182116
S'il montre les islamistes comme des petites gens, aux désirs refoulés, de vrais tartuffes qui se cachent pour fumer et s'abritent derrière leur kalachnikov, il montre surtout les gens qui résistent de toute manière possible, qui font preuve d'intelligence, de grandeur, qui moralement sont bien meilleurs que leurs bourreaux.
http://www.cinelounge.org/?page=film&num=51618&com=10
http://www.lesinrocks.com/cinema/films-a-l-affiche/timbuktu-une-fresque-poetique-et-dechirante/
http://www.lesfilmsduworso.com/timbuktu-le-chagrin-des-oiseaux_1017626.html
les punitions peuvent permettre d'exprimer par son courage la Résistance...
De même l'imam de la mosquée dit aux islamistes qu'il fait tous les jours le Djihad en lui-même pour lutter contre son orgueil et sa vanité (et en cela il les accuse...)
http://www.bbc.com/news/entertainment-arts-27472494
http://miriampanigel.blog.lemonde.fr/2014/12/11/timbuktu-film-de-abderrahmane-sissoko/
http://www.filmlinc.com/nyff2014/films/timbuktu
cible privilégiée : les femmes, qu'on espère faibles
http://www.unifrance.org/film/37406/timbuktu
http://www.rollingstone.com/movies/lists/25-must-see-films-at-the-2014-toronto-film-festival-20140904/timbuktu-20140904
au village la sorcière folle est intouchée, elle fait trop peur même aux islamistes
http://www.cinelounge.org/?page=film&num=51618&com=10
Elle bloque leur voiture, marche nue tête, nue pieds et mains nues et les traite de connards!
Une belle scène musicale, des résistants jouent et chantent en douce
http://www.cinelounge.org/?page=film&num=51618&com=10
«Timbuktu Fasso» - Fatoumata Diawara & Amine Bouhafa
Autres scènes humoristiques :
- les gens recrutés qui parlent très mal l'arabe et doivent finalement parler en anglais...
- les djihadistes qui parlent de Zidane et de la coupe du monde
- le jeune engagé qui doit filmer sa déclaration de pourquoi il s'est converti, a abandonné le rap et qui n'arrive pas à avoir l'air convaincu. Il ne sait pas réciter des conneries en ayant l'air d'y croire!!!
- le chauffeur du chef qui lui dit qu'il ne sait pas tout sur tout puisqu'il ne sait pas conduire...
Un documentaire radiophonique d'Arnaud Contreras sur le tournage du dernier film d'Abderrahmane Sissako au Mali
Prix du jury oecuménique :
Guido Convents, président du jury a écrit:
« Contrairement aux médias qui, trop souvent, diabolisent les extrémistes, Timbuktu les humanise. Il ouvre un espoir de dialogue et montre qu’on peut leur parler. Il met aussi magnifiquement en valeur la résistance des hommes, et surtout des femmes, contre les abus d’une interprétation rigoriste de la religion. Un beau personnage d’imam essaie de raisonner ces fondamentalistes, comme il s’en trouve dans toutes les religions, avec calme et de vrais arguments. »
« Abderrahmane Sissako nous rappelle que les religions doivent servir l’humanité et non l’humanité se servir des religions pour asservir son prochain. Elles doivent s’adapter aux évolutions de la société, au lieu de vouloir la ramener à des pratiques des siècles passés. »
« Les extrémistes que dénonce ce film s’attaquent aux moyens modernes de communication, à la musique et à tout ce qui peut enrichir la culture. En récompensant cette œuvre à caractère universel, le jury du Prix œcuménique est heureux d’être le premier à couronner un film africain. »
http://www.tamoudre.org/timbuktu-ou-comment-abderrhamane-sissako-dezingue-lintegrisme/opinions/
Abderrahmane Sissako a écrit:
On devient indifférent à l’horreur si on ne fait pas attention
L'élément déclencheur, pour moi, ça a été la lapidation de ce couple dans un petit village au nord du Mali. Pas l'évènement en lui-même, mais parce qu'on n'en a pas parlé. Le monde est fait de telle sorte aujourd'hui, que lorsqu'un nouveau téléphone portable sort, toute la presse en parle et on devient indifférent à l'horreur si on ne fait pas attention.
Il faut que l'on puisse voir une fragilité, à chaque instant
Dans chaque être humain, il y a une complexité. Il y a le mal mais aussi le bien. C'est important de se dire qu'un djihadiste, c'est quelqu'un qui nous ressemble aussi et qui certainement, à un moment de sa vie, a basculé dans quelque chose... Quand on raconte une histoire, on essaie de l'humaniser au maximum. Il faut que l'on puisse voir une fragilité, à chaque instant. Celui qui maltraite peut douter.
Peut-être que je pleure à la place des autres
(Emu aux larmes, Abderrahmane Sissako est applaudi par toute la salle). Peut-être que je pleure à la place des autres, de ceux qui ont véritablement vécu cela, qui ont eu une réelle souffrance. Nous on s’approprie tout. Tout me revient à moi, à l’équipe, on devient ceux qui ont eu le courage de faire ce film, ceux qui sont forts etc… Mais le vrai courage c’est ceux qui vivent, qui ont vécu au quotidien ces moments-là. Ils ont fait un combat silencieux, le vrai combat de l’homme, de l’être humain […] Le combat pour moi c’est ceux qui dansent, ceux qui jouent au foot sans ballon. Comme toujours, à la fin de toute chose, c’est une personne, un groupe de gens qui récupèrent tout… Le monde est fait comme ça.
C’est très important de créer chez l’autre cette capacité de te faire confiance comme si tu savais
Je ne suis pas à l'aise du tout sur un plateau de tournage, je ne supporte pas ça. On est seul face à une soixantaine de personnes qui travaillent et on doit faire semblant que l’on sait tout. Je suis entièrement d’accord avec Otar Iosseliani, qui disait que ce qui est intéressant sur un plateau, c’est le silence. Quand il est face aux acteurs, la chose qu’il a vraiment envie de faire, c’est de retourner chez lui. Et puisqu’il ne peut pas, il prend sa tête entre ses mains, et là il y a un silence… Tout le monde pense qu’il réfléchit. C’est très important de créer chez l’autre cette capacité de te faire confiance comme si tu savais. Et c’est à ce moment-là que l’acteur va beaucoup plus loin. Moi, je le mets en situation, mais après j’ai envie de m’échapper et d’être surpris par ce qu’ils ont au fond d’eux-mêmes.
On ne peut pas faire le film quand on n’est pas fragile
La magie du cinéma ne dépend pas du réalisateur. La magie du cinéma est dans les possibilités que t’offrent la vie et le cinéma, si tu fais confiance, si tu n’es pas dans des schémas établis, avec le casting vérifié trois mois à l’avance… L'important c'est quand tu fais confiance et que l’on te fait confiance aussi, comme la productrice Sylvie Pialat qui, à aucun moment, n’a douté de ce film. Un film il faut y croire dès le départ, aussi bien les acteurs, l’équipe, que ceux qui donnent l’argent… Tout repose sur la confiance. Je crois que c'est bon pour le cinéma quand on fait confiance aux gens. Quand on fait confiance, l’autre te rend fragile et c’est ta fragilité qui fait le film. On ne peut pas faire le film quand on n’est pas fragile.
http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18634000.html mais avec des fautes d'orthographe
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