Machecoul vers Nantes chez Gilles de Rais
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Machecoul vers Nantes chez Gilles de Rais
ce soir un(e) invité(e) rescapé de l'ogre Gilles de Rais...
Gilles de Rais
Château de Gilles de Rais
Gilles de Retz s'illustre à la Guerre de Cent Ans, dont il est un des héros. Compagnon d'armes de Jeanne d'Arc, il est fait maréchal de France par le roi Charles VII, puis conseiller et chambellan du roi. De retour au pays, Gilles de Retz profite joyeusement de sa colossale fortune dans un train de vie démesuré. Grâce à lui, Machecoul est à l'époque une ville très en vue qui fait parler d'elle.
Assez instruit pour son siècle, Gilles de Retz a recours à l'alchimie, puis finalement se jette dans la magie noire, invoquant le diable et,
Historiens a écrit:Eugène Bossard, 1886, Gilles de Rais, maréchal de France: dit Barbe-Bleue (1404-1440), p. 211 :
On trouva dans les souterrains de Tiffauges, dans la tour de Chantocé, dans les latrines de La Suze, les cadavres ou les squelettes de cent quarante enfants, massacrés ou flétris.
1852, Jules Michelet, Histoire de France jusqu’au XVIème siècle, Nouvelle Edition, Tome 5, p. 211
On trouva dans la tour de Chantocé une pleine tonne d’ossements calcinés, des os d’enfants en tel nombre qu’on présuma qu’il pouvait y en avoir une quarantaine. On en trouva également dans les latrines du château de La Suze, dans d’autres lieux, partout où il avait passé. Partout il fallait qu’il tuât … On porte à cent quarante le nombre d’enfants qu’avait égorgés la bête d’extermination.
1908, Bulletins et mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, p. 490
Quand Gilles de Rais fut condamné par la Religion catholique, comme pour sa ...
On en trouva également dans les latrines du château de la Suze, à Nantes, à Rais,
à Tiffauges, à Machecoul, partout où Gilles de Rais avait passé. On évalue à 149 les enfants égorgés, sans compter un nombre illimité de femmes, dont cent,
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Gilles de Laval, sire de Rais,
compagnon de Jeanne d'Arc,
Maréchal de France (1404-1440).
Huile sur toile (1835) exposée dans la galerie des maréchaux de France,
château de Versailles. (portrait imaginaire)
Cliquez ici => Gilles de Rais à La Suze sur Sarthe
gravure par Emile Bayard
Cliquez ici => Gilles de Rais et la magie par J.K.Huysmans
J.K.Huysmans a écrit:De 1432 à 1440, c'est-à-dire pendant les huit années comprises entre la retraite du Maréchal et sa mort, les habitants de l'Anjou, du Poitou, de la Bretagne, errent en sanglotant sur les routes. Tous les enfants disparaissent; les pâtres sont enlevés dans les champs; les fillettes qui sortent de l'école, les garçons qui vont jouer à la pelote le long des ruelles ou s'ébattent au bord des bois, ne reviennent plus.
Le peuple effaré se raconte d'abord que de méchantes fées, que des génies malfaisants, dispersent sa géniture, mais, peu à peu, d'affreux soupçons lui viennent. Dès que le Maréchal se déplace, dès qu'il va de sa forteresse de Tiffauges au château de Champtocé, et de là au castel de La Suze, ou à Nantes, il laisse derrière ses pas des traînées de larmes. Il traverse une campagne et, le lendemain, des enfants manquent. En frémissant, le paysan constate aussi que partout où se sont montrés Prélati, Roger de Bricqueville, Gilles de Sillé, tous les intimes du Maréchal, les petits garçons ont disparu. Enfin, avec horreur, il remarque qu'une vieille femme, Perrine Martin, erre, vêtue de gris, le visage couvert comme celui de Gilles de Sillé d'une étamine; elle accoste les enfants, et son parler est si séduisant, sa figure, dès qu'elle lève son voile, est si habile, que tous la suivent jusqu'aux lisières des bois, où des hommes les emportent bâillonnés dans des sacs. Et le peuple épouvanté appelle cette pourvoyeuse de chair, cette ogresse, la Meffraye, du nom d'un oiseau de proie.
Combien le Maréchal égorgea-t-il d'enfants? Lui-même l'ignorait. Les textes du temps comptent de sept à huit cents victimes, mais ce nombre est insuffisant, semble inexact. Des régions entières furent dévastées; le hameau de Tiffauges n'avait plus de jeunes gens, La Suze, nulle couvée mâle; à Champtocé, tout le fond d'une tour était rempli de cadavres; un témoin, cité dans l'enquête, Guillaume Hylairet, déclare aussi "qu'un nommé Du Jardin a ouï dire qu'il avait été trouvé audit châtel une pipe toute pleine de petits enfants morts".
Aujourd'hui encore, les traces de ces assassinats persistent. En 1889, à Tiffauges, un médecin découvrit une oubliette, et il en ramena des masses de têtes et d'os!
Toujours est-il que Gilles avoua d'épouvantables holocaustes et que ses amis en confirmèrent les effrayants détails.
http://www.heresie.com/Huysmans.htm
Confession de Gilles de Rais: Prelati et Gilles de Rais avouent les évocations de démons. Il implore le pardon de Dieu et s’excuse auprès des enfants qu’il a honteusement torturé. Le 23 Octobre , la cour prononce la condamnation à mort de Gilles et de ses complices Poitou et Henriet.
Le 25 Octobre c’est au tour de la cour ecclésiastique de condamner à mort Gilles de Rais pour évocation de démons et d’avoir perpétré le crime et le vice contre nature selon la pratique sodomite. Gilles de Rais supplie à genoux selon la proposition de l’église d’être réincorporé dans cette dernière.
Gilles demandera d’être brûlé avant ses serviteurs poitou et henriet eux aussi condamnés à mort, on lui accordera cette grâce.
Le 26 Octobre 1440, Gilles est pendu et ensuite livré aux flammes, on retirera son corps ensuite pour qu’il soit enterré par quatre ou cinq dames de Grand état.
Le corps de Gilles de Rais sera déposé en l’église de Notre Dame du Carmel de Nantes. 350 ans plus tard, les révolutionnaires détruiront son tombeau.
Le géant de Zéralda par Tomi Ungerer
Pays de Retz
Déjà avec un clocher les églises de cette époque sont moches mais avec deux!...xxx a écrit:Capitale historique du Pays de Retz, Machecoul se caractérise par les deux clochers de son église, de style néogothique, qui date du XIXème siècle.
Massacre de Machecoul e 1793 - François Flameng, 1884
zoom sur http://www.histoire-image.org/site/zoom/zoom.php?i=1066&oe_zoom=1954
le tableau est bien moche - normal fin XIXème
Alain GALOIN a écrit:La scène se déroule dans les douves du vieux château de Machecoul où les insurgés avaient emprisonné les patriotes. Au premier plan à gauche, des victimes gisent en nombre au pied des hautes murailles : un sans-culotte, aisément identifiable à son pantalon rayé, une femme à la poitrine découverte, couchée sur le flanc à côté d’un enfant. Attaché à un arbre, un homme à la chevelure grisonnante dont seuls les liens retiennent le buste dénudé. Une large tache de sang macule ses vêtements à la hauteur du bassin. Probablement s’agit-il du curé constitutionnel Le Tort, percé de plusieurs coups de baïonnette par les insurgés, dont de nombreux documents affirment qu’« une femme lui ôta sa qualité d’homme ». À droite, l’un des chefs de l’insurrection, François de Charrette, se promène sur le théâtre de ces exécutions sommaires. Il est accompagné de trois élégantes aristocrates. Deux d’entre elles se penchent pour observer les cadavres avec curiosité. La troisième a un geste de recul. À droite, un insurgé armé d’un fusil arbore une cocarde blanche à son chapeau et tient un chien en laisse. À l’arrière-plan, les silhouettes d’un groupe d’hommes en armes se détachent devant des chaumières incendiées.
Interprétation
Située non loin de Nantes, capitale historique du pays de Retz, Machecoul est en 1793 une petite ville active de 3 600 habitants, connue pour la prospérité de son commerce de grains et de farines. À la bourgeoisie négociante se mêlent de nombreux fonctionnaires attirés par cette bourgade devenue chef-lieu de district. La population y est plutôt favorable à la république, mais sans excès. Le maintien de l’ordre y est assuré par trois brigades de gendarmerie et 1 140 gardes nationaux.
À partir du dimanche 10 mars 1793, les campagnes environnantes se soulèvent, et quelque 6 000 paysans décident de marcher sur Machecoul, qui représente pour eux la puissance administrative, le siège de la commission de recrutement, la force républicaine et, surtout, la bourgeoisie aisée qui s’est enrichie à la faveur des réformes. Ils entendent protester contre la conscription qui les frappe, mais la manifestation tourne à l’émeute, au carnage et au pillage, et la garde nationale est rapidement débordée. Les insurgés emprisonnent les républicains dans le château partiellement en ruines et dans le couvent des Calvairiennes. Un « Comité royal » est bientôt créé, dans lequel siègent de petits nobles locaux dont François de Charrette. Les prisonniers comparaissent liés deux par deux, constituant ainsi les « chapelets de Machecoul ». Après un jugement sommaire, ils sont fusillés au bord du fossé le long duquel ils ont dû s’agenouiller. 552 hommes, femmes et enfants sont ainsi assassinés.
Le carnage ne cesse que le lundi 22 avril, lorsque les troupes républicaines du général Beysser reprennent la ville. Les massacres de Machecoul, ceux de Noirmoutier, vont cependant faire tache d’huile. Ces jacqueries paysannes prennent bientôt la forme d’un mouvement contre-révolutionnaire explicitement royaliste et catholique, sous l’impulsion de hobereaux tels que Charrette, d’Elbée, Lescure ou La Rochejaquelein, ou de roturiers comme Stofflet ou Cathelineau, qui récupèrent la révolte paysanne. Dans ces régions de bocage propices à la guérilla, les Vendéens tiennent le plus souvent en échec les troupes républicaines. L’insurrection vendéenne ne rendra les armes qu’après plusieurs années d’une inexpiable guerre civile, jalonnée de violences et d’exactions réciproques.
http://www.histoire-image.org/site/oeuvre/analyse.php?i=1066&oe_zoom=1954&id_sel=1954
Les Chouans. Pierre-Yves JOLY dit ' le bedeau' dit 'la tendresse'. Héros de Machecoul
Quand s'achèvent les guerres de Vendée, Machecoul, dévastée, va mettre longtemps à se remettre des ravages de la Révolution. Les pertes humaines ont été très importantes : de 3 340 habitants en 1790, Machecoul passe à 1 889 habitants en 1800
Cliquez ici => Musée du Pays de Retz
Cercle culturel de Pornic a écrit:
Le Falleron à Machecoul
Le Falleron marquait la frontière sud de la Bretagne. Ce petit cours d'eau sépare la Bretagne du Poitou, au sud, comme le Couësnon la sépare de la Normandie, au nord. Les marches séparantes de Bretagne et Poitou étaient situées de part et d'autre du Falleron. Contrairement à certaines idées reçues, ce n'est donc pas la Loire qui constitue la frontière. Ce fleuve a toujours été, au contraire, un lien essentiel entre les deux rives d'une même province. Il était la voie naturelle qui permettait les échanges de tous ordres, tant sur le plan économique, à une époque où tout le commerce se faisait par voie maritime ou fluviale, que sur le plan des idées et des modes de vie.
http://cccpornic.free.fr/ccc_documents/ccc_UnPeudHistoire/ccc_UnPeudHistoire.htm
Guerres récentes
Machecoul aujourd'hui
Ouf! c'est moins sanglant...Construction d'un réservoir de 37 mètres de haut.
Chantier de DLE pour La Mairie de Machecoul.
Réalisation de 12 pieux forés tubés à 22 mètres de profondeur.
Ensemble des pieux armés toute hauteur.
Chantier de DLE pour La Mairie de Machecoul.
Réalisation de 12 pieux forés tubés à 22 mètres de profondeur.
Ensemble des pieux armés toute hauteur.
et voilà le résultat en juillet 2011!... un château plus sympathique...
Culture maraichère : on fait de la Mâche à Machecoul
de très belles cartes postales sur http://www.images-d-autrefois.fr/Reze%20PR%20autre%20rues1.html
Vieilles pierres
Olivier de Machecoul
Origine du nom : Machecoul
Oui mais on fait de la Mâche à Machecoul, c'est cool!Wiki a écrit:La raison pour laquelle on a désigné la ville par « mâchicoulis » peut paraître floue et quelque peu saugrenue : pourquoi appeler une ville avec un mot désignant un élément architectural de défense d'un château ?
On peut alors imaginer une butte, que l'on voit de loin, et où trône à son sommet la tour seigneuriale fortifiée en bois de Sainte-Croix, qui d'ailleurs doit être plutôt très haute pour l'époque, surmontée de planchers extérieurs sur poutrelles : des mâchicoulis en bois, suffisamment voyants, et peut-être même tout à fait particuliers et/ou originaux, pour en faire le symbole de la ville, l'ensemble ne devant sûrement pas passer inaperçu lorsque l'on est dans les environs de la ville, notamment lorsqu'on arrive de Saint-Même-le-Tenu, de Sainte-Pazanne ou de Fresnay-en-Retz, dont les routes mènent précisément vers la motte. Et la « motte de Machecoul » a donc pu sous-entendre, au moins dans un premier temps, la « motte au château à mâchicoulis », « la motte des mâchicoulis », «oppidum machecollis ». Le latin et l'ancien français de l'époque permet linguistiquement ce genre de mutation de sens par amalgame, beaucoup plus qu'aujourd'hui, pour finir par surnommer la « ville aux mâchicoulis » simplement par « Mâchicoulis ». D'autant plus que la naissance de ce nom a pris largement tout son temps, le château de bois ayant été construit en 840, le toponyme de Machecollum n'apparaissant que vers 1000. Et comme le château en bois et la motte elle-même n'existe plus depuis près de 1 000 ans, la référence, dans le nom de Machecoul, aux mâchicoulis du premier château en bois de la ville, aurait un peu perdu son sens initial depuis longtemps.
Dernière édition par Ulysse92 le Mar 6 Mar 2012 - 13:18, édité 6 fois
Les Louves de Machecoul
Les Louves de Machecoul est un roman d'Alexandre Dumas publié en 1858 et écrit en collaboration avec Gaspard de Cherville
Edition 1928 en 3 tomes
La louve de Machecoul - Félix Platel (1832-1888)
Cliquez ici => La louve de Machecoul - Félix Platel (1832-1888)
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