Louis Soutter - exposition - la maison rouge
Page 1 sur 1
Louis Soutter - exposition - la maison rouge
A la Maison Rouge 10 boulevard de la bastille se tient actuellement l'exposition Louis Soutter que je vous recommande
Louis Soutter, le tremblement de la modernité
Louis Soutter n'est pas un naïf ni un fou. Né en 1871, ayant fait de bonnes études il se consacre au violon, part aux états-unis, devient professeur de dessin. Rentré en Suisse il a des problèmes psy, se met à dépenser sans compter. En Suisse ça rigole pas : on joue pas avec le fric. Donc il est mis sous tutelle et quand sa soeur décède il se retrouve à l'asile des indigents à 52 ans!!!!!!!!!!!!!! à la charge de son village Balaigne, jusqu'à sa mort à l'âge de 71 ans en 1942.
Il n'a pas le droit d'y faire ce qu'il veut
Il donne quelques cours de violon et demande à une de ses élèves de lui amener des cahiers. Il va voler l'encre à la Poste et couvre ses cahiers de dessins... Son cousin Le Corbusier, 1ère bonne fée, apprend qu'il manque de tout et lui apporte de plus grands papiers.
Mais l'institution n'aime pas les artistes et lui pique son violon pour le vendre, soi-disant pour rembourser les frais.
Heureusement Jean Giono, 2ème bonne fée, adore ses dessins et explique à l'institution que ses dessins pourraient valoir très cher un jour.
Michel Thevoz a écrit: Né le 4 juin 1871 à Morges, près de Lausanne, d’un père pharmacien et d’une mère musicienne, Louis-Adolphe Soutter entreprend des études d’ingénieur et d’architecte, tout en s’initiant au dessin et à la peinture dans l’atelier de Léon Gaud, élève de Barthélémy Menn, à Genève. Il pratique aussi la musique, à l’instar de son frère et de sa soeur. De 1892 à 1895, il s’établit à Bruxelles pour parachever ses études de violon avec Eugène Ysaye. Il y rencontre une Américaine qui deviendra sa femme, Madge Fursman, violoniste elle aussi. En 1895, il reprend des études de dessin et de peinture à Paris, dans les ateliers de Jean-Paul Laurens, de Jean-Joseph Benjamin-Constant et de Colarossi, représentatifs de l’académisme. En 1897, il s’installe avec sa femme dans la famille de celle-ci, à Colorado Springs, aux États-Unis. Il y enseigne la peinture et deviendra au bout d’un an le directeur du département des beaux-arts du Colorado College.
En 1903, répudié par sa femme (qui, curieusement, se déclarera veuve aux services de l’état civil de Colorado Springs), Louis Soutter revient définitivement en Suisse, dans un état de détresse morale. Jusque vers 1915, il réussit à exercer le métier de violoniste, d’abord dans des orchestres symphoniques, puis dans des petits orchestres de danse. Il finit par mener une existence de vagabond, au scandale et au désespoir de sa famille, qui parvient à le faire interner prématurément, en 1923 (à l’âge de cinquante-deux ans), dans un asile de vieillards à Ballaigues, dans le Jura vaudois. Il y passera les vingt dernières années de sa vie. Il y est très malheureux, il souffre de la promiscuité des indigents probablement très frustes qui y sont pensionnés, de la difficulté de dessiner et de peindre, et du traitement infantile auquel il est soumis (par exemple, on lui confisque son violon par mesure de rétorsion). Il fait fréquemment de longues fugues chez des amis ou chez des hôtes d’occasion.
Cette fracture sociale et mentale, après quelques années de latence, se marque vivement dans sa production graphique. Soutter rompt totalement avec la manière conventionnelle de ses années fortunées, qui aurait probablement fait de lui un paysagiste et un portraitiste apprécié. Il recommence sur de toutes autres bases, avec des moyens de fortune, une oeuvre intime, dans le secret de cahiers d’écolier qu’il accumule dans sa chambre de l’asile — et qu’on utilise parfois pour allumer le poêle.
Pour avoir une idée de son apprentissage du dessin à l'école regardez ceci :
Cathédrale 1895
Portrait de beethoven 1898
Il s'inspire de reproductions d'art pour ses dessins à la plume où il manie le noir et surtout les blancs en maître.
un faune
mortels magnanimes
vivants en serre
Le Corbusier a une collection de dessins qui sont exposés en ce moment à la villa La Roche à Paris
Cliquez ici => ma visite de la villa
Les premières primevères à Balaigne
Roses
Masques des morts
Rouges
Cliquez ici => Louis Soutter, le peintre fou
En 1937 un autre ami, maître verrier, lui apporte de l'encre de carrosserie et c'est là qu'il commence à peindre par terre sur de plus grandes feuilles avec ses doigts, l'encre, de la cire, comme des vitraux.
Tête d'homme
Visage
trois têtes tropiques
et puis de nombreuses peintures sont quasiment en noir
Louis Soutter lit beaucoup et s'inspire de ses lectures pour dessiner mais... il complète aussi les livres.
Il recouvre les marges des livres de ses dessins et crée ainsi une nouvelle oeuvre!
Plus de 10 livres remaniés sont ainsi exposés.
Il a aussi découpé des papiers
Louis Soutter n'est pas un naïf ni un fou c'est juste un original!
J'ai beaucoup aimé ses dessins et peintures au doigt . J'aurais bien aimé acheter un poster... mais ils n'en avaient pas. J'ai acheté le très beau catalogue.
on peut acheter un ancien poster ici
http://panther.directrouter.co.uk/~itsurpic/index.php?page=shop.product_details&flypage=flypage-ask.tpl&category_id=12&product_id=148&option=com_virtuemart&Itemid=86
Sujets similaires
» Début juin 2010 en Mayenne... lièvre cabotin et perdrix rouge
» Louis Vivin (1861, 1936)
» Le musée d'art naïf de Laval accueille un nouveau Rousseau
» Ria d'Etel - Pâques 2005
» Jean-Louis Aubert
» Louis Vivin (1861, 1936)
» Le musée d'art naïf de Laval accueille un nouveau Rousseau
» Ria d'Etel - Pâques 2005
» Jean-Louis Aubert
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum