The Lunchbox - un film de Ritesh Batra (Inde)
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The Lunchbox - un film de Ritesh Batra (Inde)
Encore un film d'où l'on sort ravi!
Il y a le dépaysement, bien sûr, mais les histoires de couples sont universelles.
Et puis c'est un roman épistolaire! Puisque à l'heure du courriel ici les échanges se font comme autrefois sur du papier glissé dans la Lunchbox. A une époque où le président précédent critiquait la Princesse de Clèves voilà que l'on apprécie de nouveau un roman épistolaire
Le Dabba (Lunchbox) est la gamelle que les épouses ou les sociétés de restauration expédient par porteur (dabbawallahs) de caste inférieure pour le repas de midi à leur conjoint qui travaille.
Dans un ville si immense et si peuplée que Bombay, cette distribution a fait l'objet d'études très sérieuses de grandes universités américaines (Harvard) car le taux d'erreur dans la distribution est plus faible que celui de grandes sociétés comme Amazon.
Cependant l'objet du film, c'est la conséquence d'une erreur de distribution.
Une jeune femme, Ila, mère d'une petite fille, est délaissée par son mari. Elle discute souvent par la fenêtre avec sa voisine du dessus qui s'occupe d'un mari légume sorti du coma mais ne fixant que le ventilateur. A deux elles pensent que pour regagner les faveurs du mari il faut améliorer l'ordinaire du lunchbox.
D'un autre côté un veuf solitaire, Saajan, comptable dans une grande société s'apprête à prendre sa retraite (sujet forcément qui me tient à coeur) et s'est inscrit à une distribution de lunchbox par une entreprise de restauration
Erreur d'aiguillage! Le veuf trouve le plat bon mais un peu salé et écrit cette remarque dans la lunchbox qui repart vide.
La femme s'étonne et sur les conseils de sa voisine emploie de très bons piments et obtient en retour une remarque sur le bon goût de plat en précisant qu'il lui a fallu manger deux bananes pour éteindre le feu allumé.
Comme le style des missives est très gratifiant, une correspondance s'engage qui deviendra de plus en plus intime...
Je ne vous raconte pas la suite, les rebondissements, les tierces personnes qui embellissent le film, les attitudes nobles à prendre face aux problèmes de la vie, de la mort, de l'amitié, du travail.
Mais tout est de très bon niveau. On n'est pas à Bollywood! C'est un cinéma de plus haute qualité.
Repéré à Cannes, malheureusement distribué seulement dans les salles d'art et d'essai, ce film mériterait une distribution plus large.
Courez y vite!
Nous avons été le voir au Lincoln, sympathique cinéma d'art et d'essai des Champs-Elysées.
En sortant du ciné on a envie d'aller manger un plat indien...
Festival de Cannes 2013 : Grand Rail d’Or dans le cadre de la Semaine de la critique (il n'a pas obtenu la "caméra d'or" pour laquelle il était sélectionné)
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